Brexit : « Il n’y a qu’en France que l’on ne tient pas compte du vote des référendums », estime François Lenglet

4 avril 2019 15:59 Mis à jour: 4 avril 2019 15:59

Invité de l’émission Zemmour & Naulleau diffusée sur Paris Première le mercredi 3 avril, François Lenglet est revenu sur le Brexit alors que les parlementaires britanniques viennent à peine de voter pour un nouveau report de la sortie de leur pays de l’Union européenne.

Si le Royaume-Uni aurait dû quitter l’UE le vendredi 29 mars, la sortie a été repoussée faute du soutien des députés britanniques qui ont rejeté l’accord négocié par Theresa May pour la troisième fois.

Une nouvelle date butoir a été fixée au 12 avril, laissant une quinzaine de jours à la classe politique pour s’entendre et trouver une solution à la crise afin de faire valoir le choix du peuple britannique qui a décidé de quitter l’Union européenne à 51,9 % au mois de juin 2016.

« Si on revotait maintenant, je ne suis pas sûr que ça [le fait de rester dans l’Union européenne] l’emporte », a expliqué François Lenglet sur le plateau de l’émission Zemmour & Naulleau alors que plusieurs voix ont appelé à la tenue d’un nouveau référendum et qu’une manifestation en ce sens a eu lieu à Londres à la fin du mois de mars, réunissant environ un million de personnes.

« Les gens on voté, ils ont voté : ‘On sort !’ Je ne comprends pas les discussions sur le nouveau référendum. Il n’y a guère qu’en France que l’on ne tient pas compte du vote des référendums. La difficulté des référendums c’est qu’ils coalisent des gens qui peuvent avoir des opinions très différentes », a-t-il ajouté.

Et François Lenglet de fustiger « l’incroyable médiocrité de la classe politique » britannique, les députés venant à nouveau de voter en faveur d’un report du Brexit afin d’éviter une sortie sans accord de l’Union européenne

« Je ne crois pas du tout à la panique du marché »

Quelques jours plus tôt, sur le plateau de l’émission C Politique, l’ancien directeur de la rédaction d’Enjeux-Les Échos allait déjà à rebours des discours catastrophistes adoptés par bon nombre de grands médias depuis le vote des britanniques en faveur du Brexit.

« J’ai du mal à penser que ce Brexit va être défavorable au Royaume-Uni. C’est un pays avec des ressources extraordinaires, qui a traversé les siècles, qui a une conscience de lui-même tout à fait particulière », expliquait ainsi M. Lenglet avant d’ajouter : « Je ne crois pas du tout à la panique du marché. »

Et l’ancien directeur de la rédaction de BFM Business de citer un bon mot du député (Modem) de la 12circonscription des Hauts-de-Seine, Jean-Louis Bourlanges :

« Avant le Brexit, le Royaume-Uni avait un pied en Europe et un pied dehors, après le Brexit ce sera l’inverse. »

« On peut imaginer qu’au-delà de cette période de turbulences, là nous sommes un peu dans le plus noir de la confusion, on trouvera probablement un régime d’association qui respecte cette volonté politique de distanciation » conclut François Lenglet.

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