Brexit: les différents scénarios

26 mars 2019 14:45 Mis à jour: 26 mars 2019 14:48

Maintien dans le marché unique, maintien dans une union douanière avec l’UE, accord de libre échange… les députés britanniques votent mercredi sur une myriade d’options sur le Brexit qui pourraient profondément redéfinir le processus de divorce.

Voici les scénarios possibles :

 

Un long report

Que les députés parviennent à imposer à l’exécutif une nouvelle forme de Brexit, ou que le gouvernement élabore lui-même une proposition alternative soutenue par une majorité de parlementaires, un changement de la position britannique imposerait d’entamer de nouvelles négociations avec Bruxelles. Ce scénario implique un long report du Brexit. Il devrait courir au moins jusqu’à fin 2019, a prévenu la Commission européenne.

Ce report devrait être approuvé par les 27. Pour être accepté, il implique que le Royaume-Uni prenne part aux élections européennes en mai. « En tant que Première ministre, je ne suis pas prête à reporter le Brexit au-delà du 30 juin », avait toutefois affirmé Theresa May mercredi, laissant entendre qu’elle pourrait démissionner en cas de long report. La cheffe du gouvernement n’a pas renoncé à présenter une nouvelle fois au Parlement l’accord de retrait qu’elle a conclu en novembre avec Bruxelles, après 17 mois de fastidieuses négociations.

Adopté, l’accord -sortie en douceur du Royaume-Uni de l’UE

Mais le texte a déjà été rejeté deux fois par les députés, et un nouveau rejet pourrait signer la fin de son mandat.  « Nous le représenterons quand nous serons sûrs d’avoir (le soutien nécessaire) », a souligné le ministre chargé du Brexit, Steve Barclay. Adopté, cet accord permettrait une sortie en douceur du Royaume-Uni de l’UE le 22 mai, assortie d’une période de transition jusqu’à fin 2020. Si le Traité de retrait n’est pas adopté, Londres a jusqu’au 12 avril pour proposer une alternative. Sinon, le Royaume-Uni sortira de l’UE sans accord à cette date.

Retrait sans accord

Le pays mettrait ainsi fin du jour au lendemain à 46 ans d’appartenance à l’UE, quittant le marché unique et l’union douanière sans période de transition ni plan pour la suite de leur relation, un scénario redouté par les milieux économiques. Les deux parties ont intensifié ces derniers mois leurs préparatifs face à cette éventualité. Mais Theresa May a déclaré mardi qu’« à moins que la Chambre (des communes) vote pour ce scénario, un retrait sans accord ne se produira pas », laissant entendre que son gouvernement réclamera un nouveau report pour éviter un « no deal ».

Un nouveau référendum

Ce scénario, que Mme May refuse, ne peut être exclu au vu du chaos ambiant au Royaume-Uni. Une pétition en ligne réclamant le maintien du pays dans l’UE a reçu plus de 5,7 millions de signatures en moins d’une semaine. Selon la Cour de Justice européenne, le Royaume-Uni peut décider seul de renoncer à quitter l’UE, sans avoir besoin de l’aval des autres États membres. Mais un tel revirement « n’est pas faisable politiquement » sans l’organisation de nouvelles élections ou d’un nouveau référendum, selon le lord indépendant John Kerr.

Nouvelles élections législatives

Parallèlement à ces quatre premiers scénarios s’ajoute la possibilité de voir un nouvel exécutif remplacer le gouvernement de Theresa May, si celle-ci quitte ses fonctions de Première ministre ou si de nouvelles élections législatives sont convoquées. Opposée à toute autre option qu’un Brexit selon les termes de l’accord qu’elle a négocié, Theresa May pourrait monnayer sa démission contre le soutien des députés conservateurs à son Traité de retrait.   Si le parlement et le gouvernement ne parviennent pas à s’entendre sur une solution, de nouvelles élections législatives pourraient être la seule issue.

Des élections législatives peuvent être organisées à la suite du vote d’une motion de censure contre le gouvernement. La Première ministre peut aussi prendre l’initiative de convoquer ces élections.

D.C avec AFP

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