Les Européens sont prêts à accorder au Royaume-Uni un report du Brexit au-delà du 12 avril, mais avec des conditions strictes, ont déclaré mardi des ministres des pays de l’UE réunis à Luxembourg pour préparer un sommet extraordinaire programmé mercredi.
« Nous nous trouvons dans une situation très, très frustrante », car il « faut donner du temps à la partie britannique pour enfin savoir ce qu’elle veut réellement« , a expliqué devant la presse le ministre allemand des Affaires européennes Michael Roth. M. Roth a confirmé que les 27 envisageaient de reporter la date butoir du Brexit au-delà du 12 avril, « y compris avec un long report ». Mais ce report doit « être soumis à des critères très stricts », a-t-il insisté, jugeant notamment nécessaire que le Royaume-Uni s’engage à avoir une « attitude constructive » s’il devait prolonger sa présence dans l’UE.
L’hypothèse d’un report « n’est ni acquise ni automatique« , a déclaré de son côté son homologue française Amélie de Montchalin. « Il est extrêmement important que cette demande soit assortie d’un plan politique crédible qui explique ce qu’il se passera pendant cette extension demandée », a-t-elle ajouté. Elle a notamment posé la question du sort des députés européens qui seraient élus au Royaume-Uni, en cas de participation aux élections européennes fin mai, si le Royaume-Uni devait ensuite quitter l’UE d’ici le 30 juin, comme le demande Theresa May, c’est-à-dire avant la première réunion du Parlement européen.
Un divorce sans accord est « toujours une possibilité », a estimé de son côté le ministre irlandais des Affaires étrangères Simon Coveney. Mais « je crois que les dirigeants européens sont ouverts à une extension », a-t-il ajouté. « Mais bien sûr, il faut qu’il y ait un vrai plan pour aller de l’avant avec une demande de prolongation, qui serait crédible, pour que cette prolongation soit décidée au cours des trois prochains jours et je pense que cela pourrait se produire », a-t-il ajouté.
La Première ministre britannique Theresa May se rend mardi à Berlin puis Paris à la veille du sommet européen crucial de mercredi à Bruxelles, où elle plaidera pour un report du Brexit. Initialement prévu le 29 mars, le divorce a déjà été repoussé au vendredi 12 avril. Mais faute d’avoir pu faire adopter l’accord de divorce qu’elle a négocié avec Bruxelles par les députés britanniques, Theresa May veut proposer un nouveau report jusqu’au 30 juin.
D.C avec AFP
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.