Le représentant de l’Union européenne au Royaume-Uni a tempéré jeudi les espoirs britanniques d’être fixé dès juillet sur la possibilité d’avoir un accord post-Brexit, fixant l’objectif plus modeste d’un compromis d’ici à octobre pour éviter un « no deal » à la fin de l’année.
« La table des négociations est vide », a indiqué jeudi le Portugais Joao Vale de Almeida lors d’une conférence par visioconférence depuis Bruxelles.
« Le Royaume-Uni a confirmé qu’il ne voulait pas étendre la période de transition », durant laquelle il continue d’appliquer les règles européenne, au-delà de fin décembre, a-t-il constaté. « En comptant à rebours, et en tenant compte du temps nécessaire à la ratification (d’un accord), cela signifie que nous devons avoir un accord, disons, d’ici à la fin octobre« .
Sorti de l’UE le 31 janvier, le Royaume-Uni négocie désormais avec Bruxelles pour tenter d’établir une relation commerciale avantageuse avec le bloc européen à la fin de la période de transition.
Le risque d’un « no deal »
Les discussions n’ont pas permis de réelles avancées alors que la date butoir approche à grands pas, et avec elle le risque d’un « no deal » dévastateur pour des économies déjà très fragilisées par la pandémie de nouveau coronavirus.
Bruxelles et Londres sont convenus lundi de donner « un nouvel élan » aux négociations, le Premier ministre britannique Boris Johnson, qui s’est impliqué pour la première fois personnellement dans les discussions, ayant même comme objectif d’être fixé dès juillet sur la possibilité d’un accord.
Pas de date-butoir ferme
Mais devant une commission parlementaire, le ministre d’Etat britannique Michael Gove a indiqué qu’il n’y avait pas de date-butoir ferme pour aboutir.
Toutefois, « si nous n’avons pas enregistré de progrès significatifs d’ici à octobre, alors ce sera difficile », a-t-il ajouté.
Pour le négociateur européen Michel Barnier, la date limite d’un accord est le 31 octobre, afin de laisser le temps aux Etats membres et au Royaume-Uni de ratifier un traité sur la nouvelle relation, qui entrerait en vigueur le 1er janvier 2021.
Message of unity and support in @Europarl_EN, with @vonderleyen & @MarosSefcovic @EU2020HR
?? is convinced that deal with ??is possible. But not at any price. We will never sacrifice the EU’s long-term political & economic interests for the benefit of the UK. pic.twitter.com/ODOyKUzDP2
— Michel Barnier (@MichelBarnier) June 17, 2020
Les points de désaccords
Parmi les points de désaccords, il y a notamment les garanties de concurrence équitable en matière fiscale, sociale ou environnementale, exigées par l’UE, qui craint de voir surgir une économie dérégulée à sa porte, mais qui sont rejetées par Londres.
Pour l’ambassadeur de l’UE au Royaume-Uni, le désir de Londres de se concentrer uniquement sur le volet commercial de l’accord complique la donne. « Dans un accord plus complet, il y a moyen de trouver de meilleurs compromis, vous pouvez accommoder différents intérêts ».
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