En tant que réfugié syrien, Fadel Faraj, pneumologue-allergologue et propriétaire de la clinique pédiatrique Les Jeunes Pousses à Briançon, était naturellement un fervent défenseur des migrants. Son établissement, aujourd’hui squatté par ceux qu’il a toujours défendus, a été, qui plus est, totalement saccagé.
L’ancienne maison médicale des Jeunes Pousses, un bâtiment de quatre niveaux situé à deux pas du commissariat de Briançon, est squattée depuis cet été par des militants anarchistes et des migrants, dont certains sont sans-papiers. Le Dr Faraj, qui s’est exilé en France dans les années 1970, a tout perdu. Il réclame l’intervention des forces de l’ordre.
Ordures, excréments, nourriture en décomposition et alcool
La clinique pédiatrique du Dr Faraj, achetée en 2007, a accueilli des enfants souffrants de détresse respiratoire et des jeunes en difficulté jusqu’à sa fermeture. Mais elle est actuellement aux mains de militants d’extrême-gauche qui ont tout « saccagé », se désole-t-il auprès du Dauphiné libéré.
« Ça semble inimaginable, et pourtant, c’est la triste réalité, je ne peux même plus exercer mon métier, je ne peux plus soigner », poursuit-il avec amertume, appelant les forces de l’ordre à intervenir.
Les squatteurs ont pris possession des lieux en toute illégalité à la mi-août, alors que le docteur Faraj et son épouse se trouvaient en Syrie. « Maintenant ces gens sans foi ni loi sont carrément installés et ils accueillent des migrants dans des conditions sanitaires insalubres et indignes de tout être humain, aux dépens de toute sécurité », explique encore le couple à nos confrères.
Malgré une plainte déposée, la situation n’a pas bougé. Le couple a même essayé de procéder à des négociations, en vain. Il n’a pu que constater l’état déplorable dans lequel se trouve désormais leur bien. À l’extérieur s’amoncellent des ordures, des excréments, de la nourriture en décomposition et des bouteilles d’alcool. Les squatteurs ont même installé des panneaux solaires sur le toit, et ce « sans la moindre autorisation administrative », signale le couple.
« Je ne suis plus en mesure d’assurer le secret médical de mes patients »
Le pire pour Fadel Faraj, c’est que « les dossiers administratifs des patients et des anciens personnels ne sont plus en sécurité ». En effet, le bureau du docteur a été ouvert par les squatteurs et « tous les documents sur la santé des enfants sont dans la nature », ce qui représente « une atteinte à la vie privée de toutes ces personnes ».
De plus, le Dr Faraj envisageait de rouvrir son cabinet pour des consultations externes, ce qui est désormais compromis. « Nous souhaitions reprendre une activité en pneumologie et allergologie. Mais le cabinet médical a été saccagé et n’est plus accessible, les squatteurs nous interdisant l’accès », s’agace le professionnel de santé.
« Qu’attend le préfet pour constater un réel trouble à l’ordre public ? »
La justice vient de notifier l’évacuation des Jeunes Pousses au 10 décembre, mais en raison de la trêve hivernale, ce délai peut être prorogé au 1er avril 2024. Néanmoins, l’expulsion des squatteurs pourrait toutefois se faire plus tôt en cas de troubles à l’ordre public. Le Dr Faraj estime être précisément dans cette situation. En effet, au milieu de tant de précarité, des tensions ont lieu. Des parents d’élèves d’écoles situées à proximité du squat ont eux aussi dénoncé cette insécurité, demandant audience au maire de Briançon, Arnaud Murgia. Ce dernier indique que la municipalité travaille « de concert avec le préfet ». L’édile « ne désespère pas de trouver un moyen juridique pour procéder à la libération de ce squat avant avril », la sécurité des enfants étant en jeu.
« Qu’attend le préfet pour constater un réel trouble à l’ordre public ? Qu’attend-on pour expulser ces occupants ? Qu’attend-on pour évacuer ce squat immonde et indigne de l’accueil de tout être humain ? », se questionne le couple Faraj. « Qui protège nos droits ? Est-ce vraiment à des particuliers de payer le prix de l’accueil des migrants en France ? », demande-t-il encore.
Pour couronner le tout, le médecin explique avoir encore des dettes à payer, à savoir un crédit immobilier et des charges fiscales. Mais n’ayant plus accès à son cabinet de médecin, il ne peut donc plus travailler et par conséquent, n’a plus de revenus. Il pensait également pouvoir revendre son bien et des négociations étaient d’ailleurs en cours. Mais il craint que cela tombe désormais à l’eau. « Moi aussi j’ai des droits, alors pourquoi personne ne m’aide à les faire valoir ? »
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