Brigitte Bardot a été reçue mardi par Emmanuel Macron pour parler de la cause animale et a trouvé avec lui, a-t-elle assuré à l’Agence France Presse (AFP), un interlocuteur « intéressé », qui a promis de la revoir en fin d’année.
L’ancienne actrice et présidente de la fondation Bardot a rencontré le président de la République environ une heure, sans caméras, en pleine « affaire Benalla ».
« Moi qui n’était pas une fervente de Macron, j’ai été très étonnée et très surprise de voir l’attention, le sérieux et la bonne disposition qu’il a eu envers nous », a indiqué à l’AFP Brigitte Bardot.
Elle avait vertement critiqué le président fin mai, dans une lettre ouverte, après le refus de l’Assemblée nationale d’imposer la vidéosurveillance dans les abattoirs, lui reprochant de rester « inactif face à la souffrance des animaux ».
« Sa première parole a été « Vous allez m’engueuler » et ma réponse a été « Non, puisque vous ne m’avez encore rien promis », a plaisanté la pasionaria de la cause animale, qui a rencontré le président en présence de l’ex-dirigeante du Medef Laurence Parisot, très impliquée sur ces sujets.
« Je pense que cet homme ne connait pas la souffrance animale », a estimé Brigitte Bardot, 83 ans.
Ils ont abordé la question du broyage vivant des poussins mâles, de l’abattage rituel des animaux sans étourdissement préalable et de la consommation de viande de cheval, qu’elle combat depuis des décennies.
Il s’est dit « favorable » à la fin de l’hippophagie, selon elle, et être prêt à rencontrer des représentants religieux « pour voir de quelle façon les choses peuvent évoluer » au sujet de l’abattage rituel.
« J’ai vu beaucoup de présidents. Le dernier, c’était Sarkozy. Il m’a promis monts et merveilles et n’a rien fait », a lancé « BB ».
Emmanuel Macron « s’est engagé pour un nouveau rendez-vous à la fin de l’année pour faire un point d’étape », s’est-elle réjouie.
L’Élysée a pour sa part qualifié l’entretien de « chaleureux ».
Emmanuel Macron « a rappelé qu’il avait conscience que c’est un sujet de société », selon la présidence.
Il avait promis de mettre des caméras dans les abattoirs et s’était engagé à interdire la vente des œufs de poules en cage pour 2022.
Finalement, le projet de loi agriculture et alimentation, en cours d’élaboration, a retenu pour l’instant la vidéo-surveillance expérimentale dans les abattoirs et n’a pas fixé de date pour l’interdiction de la vente des œufs de poules en cage.
D. S avec AFP
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