La semaine dernière, Bruno Bilde s’est exprimé dans le cadre d’un débat de l’Assemblée nationale sur l’accès aux droits sociaux. Le député en a profité pour interpeller Christelle Dubos – secrétaire d’État auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé – à propos des crédits consacrés à l’accueil des clandestins.
Prononcée le 5 février dernier à l’Assemblée, la harangue de Bruno Bilde n’a pas laissé les députés présents indifférents, suscitant des réactions variées sur les bancs de l’Assemblée.
Une intervention brève au cours de laquelle le député (RN) de la 12e circonscription du Pas-de-Calais est d’abord revenu sur la crise des Gilets jaunes, soulignant la maladresse du chef de l’État, coupable selon lui de ne pas avoir cherché l’apaisement.
« Si la révolte des Gilets jaunes est née de la souffrance sociale, elle est aussi apparue en réponse à la violence verbale. On met ‘un pognon de dingue’ dans des minima sociaux. Ces mots blessants, ce mépris indécent, cette vulgarité, Emmanuel Macron les trainera comme un boulet jusqu’au dernier jour de son mandat », a expliqué M. Bilde.
« Au-delà de la forme, votre doctrine macronienne est à côté de la plaque. Il faudrait réduire les aides sociales, contrôler davantage leur accès, sous prétexte que les dispositifs existants ne permettraient pas à ceux qui ne sont rien de devenir des startuppers richissimes et triomphants. Pourtant, ce sont ces mêmes protections qui permettent notamment aux 123 000 bénéficiaires du RSA du Pas-de-Calais de maintenir la tête hors de l’eau », a-t-il ajouté.
Et l’élu de pointer du doigt les crédits alloués à l’accueil et à la prise en charge des clandestins :
« Pourtant, ce ‘pognon de dingue’ que vous refusez de consacrer sans condition aux Français, vous le déversez sans réserve et sans limite pour les migrants. Comment pouvez-vous augmenter de 14 % le budget immigration en 2019 et, ‘en même temps’, refuser une vraie revalorisation du SMIC ? Comment pouvez-vous dédier 1 milliard d’euros à l’Aide Médicale d’État (AME) et, ‘en même temps’, accepter que 1 Français sur 3 renonce à se soigner faute de moyens ? », s’est-il indigné.
📹 « Comment pouvez-vous augmenter de 14% le budget immigration et « en même temps » refuser une vraie revalorisation du SMIC ? Comment pouvez-vous dédier 1 milliard d’€ à l’AME et « en même temps » accepter qu’1 Français sur 3 renonce à se soigner ? » #DirectAN
Mon intervention : pic.twitter.com/z9baIJf4qJ
— Bruno Bilde (@BrunoBilde) 11 février 2019
« Comment pouvez-vous financer l’insertion professionnelle des migrants et, en même temps’, fliquer nos 6 millions de chômeurs ? Comment pouvez-vous augmenter le parc d’hébergement des clandestins et, ‘en même temps’, ne rien faire pour nos 4 millions de mal logés ? », a-t-il renchéri.
« Madame la ministre, quand allez-vous arrêter cette préférence étrangère ? », a interrogé Bruno Bilde.
Des critiques auxquelles la secrétaire d’État a répondu dans la foulée, préférant toutefois éviter le débat sur les aides consacrées aux migrants entrés clandestinement sur le territoire national.
« Permettez-moi de rappeler, monsieur le député, que nous ne réduisons pas les aides. Nous avons augmenté l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) de 10 %. L’État investit ainsi 2 milliards d’euros en faveur de ceux qui ne peuvent pas accéder à l’emploi en raison de leur handicap. Nous avons relevé le minimum vieillesse de 100 euros par mois. En outre, nous engageons 2,5 milliards d’euros pour accroître le montant de la prime d’activité », a ainsi répliqué Christelle Dubos.
« Nous donnons aussi davantage de moyens aux départements, à savoir 135 millions d’euros dans le cadre de la contractualisation pour l’année 2019 afin qu’ils puissent accompagner efficacement les bénéficiaires du RSA, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent. […] Enfin, nous instaurons le 100 % santé, ou reste à charge zéro, et élargissons le nombre de bénéficiaires de la CMU complémentaire. Ainsi, une personne âgée pourra accéder à une mutuelle pour 1 euro par jour et bénéficier d’une meilleure prise en charge de son panier de soins », conclut Mme Dubos.
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