Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a prôné mardi « la confiance en l’économie française », sous réserve toutefois des développements au Moyen-Orient, et confirmé les pistes visant à dégager un nouveau milliard d’euros d’économies dans le budget.
« Les entreprises françaises sont comme les ménages : très confiants pour eux-mêmes, très défiants pour la nation française », a-t-il relevé devant la presse lors de la présentation du baromètre annuel du cabinet ARC montrant un regain d’optimisme des chefs d’entreprise pour leur propre activité, mais une inquiétude face à un possible ralentissement de l’économie française.
« Cette défiance collective n’a pas lieu d’être », selon le ministre, même si l’inquiétude est « légitime » lorsqu’on « vit un moment de transition comme il s’en produit un par siècle », marqué notamment par la transition écologique.
Discussion avec EDF sur les prix de l’énergie
Bruno Le Maire a indiqué consacrer « deux ou trois réunions par semaine » à la discussion avec EDF sur les prix de l’énergie pour 2024, et espérer « un accord dans les jours ou les semaines qui viennent ». « Nous travaillons en bonne intelligence », a-t-il assuré.
Maintenant ses scenarii de croissance pour 2023 et 2024 (1% puis 1,4%), il s’est dit « lucide », reconnaissant toutefois « qu’il faudrait revoir toute la copie si le conflit au Proche-Orient s’étendait ». Pour Bruno Le Maire, il faut « soutenir tous les efforts pour éviter une escalade », y compris ceux d’Emmanuel Macron en déplacement en Israël mardi : « C’est bon pour les pays du Proche-Orient et c’est nécessaire pour notre économie. »
Alors qu’a commencé cette semaine l’examen en commission des dépenses du budget 2024 à l’Assemblée nationale, M. Le Maire, qui se veut « intraitable sur le désendettement », pense avoir trouvé le milliard d’euros d’économies qu’il souhaitait ajouter aux seize milliards déjà prévus dans le texte initial.
Un reste à charge sur le compte personnel de formation
Le gouvernement compte soutenir des amendements de la majorité sur la création d’un reste à charge sur le compte personnel de formation (CPF), mesure envisagée puis retirée l’an dernier, et « un gel » du montant de l’exonération des charges patronales familiales sur les salaires compris entre 2,5 et 3,5 Smic.
Interrogé sur un possible doublement de la franchise sur les médicaments, qui ressort du budget de la Sécurité sociale actuellement en débat à l’Assemblée, M. Le Maire a indiqué y être favorable. « Je vous donne mon regard sur ce sujet. Une franchise qui était à 50 centimes en 2008, seize ans plus tard, dire qu’elle va passer à un euro, vous trouvez ça vraiment révoltant ? Non, je pense que c’est responsable. »
« Une décision politique qui reviendrait à dire : on double la franchise pour responsabiliser ceux qui consomment des médicaments, on maintient le plafond [annuel de cette franchise] à 50 euros et on épargne cette mesure à ceux qui ont moins de 18 ans, franchement, ça me paraît responsable et juste », a déclaré M. Le Maire.
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