Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a promis mardi que « tout ce qui peut améliorer la situation » de l’inflation alimentaire « serait retenu », avec une « limite » toutefois, ne pas « rogner les marges » des agriculteurs.
« Toutes les propositions sont les bienvenues » a estimé M. Le Maire en marge de la REF 2023, l’université d’été du Medef, alors qu’il recevra mercredi et jeudi les distributeurs puis les industriels du secteur, en compagnie de la ministre déléguée au Commerce Olivia Grégoire.
M. Le Maire répondait à la presse notamment au sujet de la demande du PDG de Carrefour Alexandre Bompard d’un moratoire sur l’application de la loi Descrozaille qui encadre les promotions de certains produits et doit entrer en vigueur en mars 2024. Tout en remarquant qu’il s’agissait d’une loi « d’initiative parlementaire », M. Le Maire s’est « félicité que les distributeurs fassent des propositions ». « C’est comme cela qu’on arrivera ensemble à de meilleurs résultats, nous allons tout regarder de manière constructive », a-t-il dit, et « tout ce qui nous permettra d’améliorer la situation, nous le retiendrons ».
« On doit avoir des résultats encore plus visibles »
« La seule chose à laquelle je suis très attentif, ce sont les inquiétudes des agriculteurs qui ne veulent pas qu’on tire les prix vers le bas pour leur production agricole », a cependant prévenu le ministre : « c’est la seule limite que je fixe, je ne veux pas qu’on rogne les marges des agriculteurs ». M. Le Maire a considéré que « nous sommes dans la bonne voie », puisque les prix « commencent à décélérer » grâce « à la pression que nous avons déjà mise sur les distributeurs et les industriels ».
Mais une baisse accrue est sa « priorité absolue ». Il a rappelé qu’il demanderait aux professionnels « d’élargir le nombre de produits sur lesquels ils peuvent faire des efforts », au delà des 1000 actuels. Il souhaite aussi « plus d’industriels engagés » dans ce mouvement (35 actuellement), et « qu’ils inscrivent ces décisions dans le temps ».
M. Le Maire a promis de « nommer les entreprises » qui apparaîtraient comme faisant « des marges excessives et indues » dans un rapport de la DGCCRF qu’il va recevoir, et menacé « d’utiliser l’arme fiscale » contre ces entreprises. « Nous n’en sommes pas là, industriels et distributeurs dans leur très grande majorité jouent le jeu, mais on doit avoir des résultats encore plus visibles », a-t-il conclu.
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