Bryann, 20 mois, décède après s’être étouffé en mangeant une banane dans sa crèche : ses parents en quête de réponses

Par Emmanuelle Bourdy
4 avril 2025 07:47 Mis à jour: 4 avril 2025 07:47

Bryann, 20 mois, est décédé une semaine après avoir fait une fausse route alimentaire en mangeant une banane, dans une crèche du Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine). Si de son côté la municipalité assure qu’il n’y a eu aucune faute de la part des auxiliaires de puériculture, les parents du garçonnet, eux, veulent comprendre ce qu’il s’est réellement passé ce vendredi 21 mars au sein de cette crèche.

Très ébranlé par le décès de son jeune fils, Laurent Mayeuf, le papa de Bryann, cherche des réponses. Ce 21 mars fatidique, son enfant a fait une fausse route alimentaire en avalant un morceau de banane. Coupé d’oxygène durant un laps de temps trop long, il est décédé une semaine plus tard, ainsi que le rapporte Le Parisien. Les faits se sont déroulés au sein de la crèche municipale des P’tits Pirates, au Plessis-Robinson.

« En arrêt cardio-respiratoire durant vingt-cinq minutes »

Le père de Bryann a expliqué à nos confrères le déroulé de cette journée du 21 mars. « J’ai été prévenu que nous devions venir de toute urgence car mon fils avait fait une fausse route avec un morceau de banane à la fin du repas de midi et qu’il avait été en arrêt cardio-respiratoire durant vingt-cinq minutes », a-t-il raconté. Lorsqu’il est arrivé sur place, Bryann « venait d’être réanimé par les secouristes et était sur le point de partir vers l’hôpital avec les pompiers ».

Au micro de BFMTV, le papa de l’enfant a précisé que ce jour-là, avant l’intervention des secours, le personnel de la crèche avait fait la manœuvre de Heimlich suivi d’un massage cardiaque, en vain.

Lorsque le garçonnet a été transporté à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), ses fonctions vitales avaient repris mais il restait inconscient. À son arrivée, il a donc été plongé dans un coma artificiel.

Les médecins ont expliqué aux parents de Bryann que ce dernier « pouvait se réveiller avec des séquelles au niveau moteur ou se retrouver en état de mort cérébrale ». « Après une tentative infructueuse pour le réveiller le dimanche, il a été replongé dans le coma et a subi une batterie d’examens dont une IRM. Ils ont révélé que Bryann avait un œdème au cerveau, et le vendredi on nous a informés qu’il était parti », a détaillé Laurent Mayeuf auprès du quotidien francilien.

Les parents s’interrogent sur la responsabilité du personnel de la crèche

Les parents, qui décrivent un petit garçon joyeux et souriant, ne comprennent pas « comment ça a pu arriver ». « C’est quelque chose de bête, une banane », a commenté le père de famille auprès de BFMTV, avant de poursuivre : « On peut me dire que c’est une fausse route, que ça aurait pu arriver à la maison, mais moi je regarde mon fils quand il mange. S’il en met trop dans sa bouche, je lui fais recracher. »

Outre les circonstances de ce drame, les parents de Bryann s’interrogent également sur la responsabilité du personnel de la crèche. Ils soulignent que leur fils, qui se trouvait dans cette crèche depuis ses cinq mois, pleurait depuis plusieurs semaines avant d’y être confié, en raison du changement d’auxiliaires. « On voit tout ce qu’il se passe dans les crèches en ce moment, on est comme tout le monde. Il y a beaucoup de familles qui sont brisées, comme nous maintenant. Il faut vraiment que ça s’arrête », ont-ils pointé auprès de la chaine d’info en continue.

« J’ai cru comprendre que les gestes de premiers secours n’ont été prodigués que lorsque mon fils s’est évanoui. Je me demande si le personnel a compris tout de suite que mon enfant a fait une fausse route ce jour-là », se questionne encore Laurent Mayeuf, qui envisage de déposer plainte pour des « suspicions de négligence », précise Le Parisien.

« Il n’y a eu aucun manquement du personnel »

Mais du côté de la municipalité, on affirme que les auxiliaires de puériculture sont intervenues sans délai et ont appliqué les gestes de premiers secours appropriés, comme cela leur a été confirmé par les secouristes en ligne avant leur arrivée.

« Nous sommes tous bouleversés par la terrible tragédie qui a frappé cette famille », a signifié au quotidien régional Philippe Pemezec (LR), le maire du Plessis-Robinson. Toutefois selon lui, il n’y a eu « aucun manquement du personnel, qui est très affecté par ce drame et qui était en nombre suffisant ce jour-là ».

Le parquet de Créteil – n’ayant identifié aucun obstacle médico-légal et après avoir observé le déroulement des événements en présence de témoins – a décidé de ne pas ouvrir d’enquête pour rechercher les causes de ce décès. De même, le parquet de Nanterre n’a pas ouvert d’enquête non plus, « en l’absence de plainte, incriminant des faits commis sur le 92, sur les conditions dans lesquelles cette fausse route aurait eu lieu », indiquent nos confrères.

Les parents de Bryann, qui sont actuellement en arrêt maladie, ont révélé qu’ils quitteraient Le Plessis-Robinson. « Pour nous reconstruire, il est impossible de rester dans la ville et d’arpenter les rues où notre fils a fait ses premiers pas », ont-ils conclu. Pour soutenir la famille, une cagnotte a été ouverte via le site Leetchi. Elle a pour l’heure permis de récolter plus de 12.000 euros.

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