Une semaine après leur dernière baignade en burkini dans une piscine de Grenoble, les femmes et les militants à l’origine de cette campagne y sont retournés dimanche pour se poster devant la piscine Jean Bron.
Alors que le Premier ministre Edouard Philippe, et deux ministres ont pris position cette semaine sur cette affaire, le maire écologiste Eric Piolle a appelé dimanche le Président de la République Emmanuel Macron à « siffler la fin de la récréation et à clarifier cette hypocrisie d’Etat » sur la question.
Dimanche matin, devant la piscine Jean-Bron en centre-ville, une quinzaine de personnes, appartenant majoritairement au collectif Alliance Citoyenne, ont tenté de sensibiliser à la cause des musulmanes qui souhaitent porter un burkini, vêtement de bain très couvrant interdit dans les piscines de Grenoble comme presque partout.
Le maire de Grenoble @EricPiolle demande à @EmmanuelMacron de trancher la question du #burkini pic.twitter.com/yRz0QcwrzN
— Odile Duperry (@oduperry) 30 juin 2019
Alliance citoyenne a renoncé à une troisième opération coup-de-poing en six semaines à Grenoble, consistant pour ces femmes à entrer de force dans le bassin ainsi vêtues. Cela aurait été difficile de toute façon, vigiles et police municipale surveillant les entrées depuis trois jours.
Le maire s’est « réjoui » dimanche soir que la journée « se soit bien passée ».
Mais il a dénoncé la manière dont M. Philippe, la secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa et la ministre de la Justice Nicole Belloubet s’étaient joints au débat cette semaine, en appelant ces baigneuses au respect du règlement, tandis que Mme Schiappa insistait sur l’aspect selon elle inégalitaire de cette tenue.
Les islamistes en #burkini, dont la chef de fil est issue des Frères musulmans, sont fières de leur coup de force de l’après-midi. Soutenues par l’association Alliance citoyenne, elles narguent la République & se moquent du maire @EricPiolle depuis la piscine municipale Jean Bron pic.twitter.com/SBqaqCgFIQ
— Naëm Bestandji (@BestandjiNaem) 23 juin 2019
M. Piolle, qui « dénonce la stratégie du choc » employé par « les professionnels du développement communautaire et des religieux politiques », a jugé qu’il aurait fallu « écraser ce buzz ». « Au contraire, le gouvernement est rentré dans cette polémique », a-t-il déploré.
Quant à la question de l’hygiène du burkini, qui définit son autorisation ou pas par les règlements de piscines, M. Piolle a concédé que « les règlements évoluent en permanence » et il n’a pas fermé la porte au principe de « travaux techniques » pour se déterminer sur cet aspect.
Mais comme « il n’y a pas de discussion possible avec des religieux politiques, et que ça ne se fait pas dans les périodes d’effervescence politique où tout le monde cherche à fracturer la société, cette question ne se pose pas de toute façon dans la période qui vient », a-t-il affirmé.
Les éventuelles contrevenantes continueront à être verbalisées, a-t-il fermement rappelé.
Epochtimes.fr avec AFP
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