Après les dernières opérations burkini menées par l’association Alliance citoyenne dans plusieurs piscines municipales, la Ville de Grenoble a décidé de faire une nouvelle mise au point. Dans un communiqué, la Ville a dénoncé « les provocations déplorables » de l’association et a interpellé l’État pour instaurer une position claire sur le sujet.
Encore une fois cette année, et pour le troisième été consécutif, des opérations burkini sont organisées dans les piscines municipales à Grenoble, où des militantes réclament le droit de choisir leur maillot de bain couvrant, à manches longues ou autres, et considèrent les règlements actuels comme « discriminants ».
Soutenues par l’association Alliance citoyenne, ces femmes tentent ainsi de se baigner en « maillot de bain intégral » ou plutôt burkini, au mépris du règlement intérieur des établissements, a rapporté France 3 Régions. Un problème que la Ville de Grenoble a bien du mal à gérer. À chaque fois, des policiers municipaux doivent intervenir pour empêcher les militantes d’investir les piscines. La dernière fois qu’elles ont réussi, c’était le 22 juillet dernier, une situation qui avait immédiatement suscité la polémique.
Burkini à la piscine : la ville de Grenoble dénonce « les provocations déplorables » de l’association Alliance Citoyennehttps://t.co/vLNavGousK#burkini #Grenoble #Isère #société #piscine pic.twitter.com/1BsRT4kDKZ
— France 3 Alpes (@f3Alpes) August 1, 2021
Toutes ces tentatives incessantes exaspèrent la Municipalité de Grenoble, qui dans un communiqué a rappelé que le règlement est « semblable à la l’immense majorité des règlements votés par les communes françaises dotées de piscines municipales » et qu’elle avait annoncé « avant le début de la saison » que « le règlement intérieur n’évoluerait pas ce été », a-t-elle déclaré.
Depuis, la Municipalité de Grenoble a dénoncé « les provocations déplorables » de l’association Alliance citoyenne, qui en faisant le choix « d’enfreindre le règlement intérieur plutôt que de saisir les outils pouvant aboutir à son évolution à moyen terme » fait peser sur les usagers de la piscine et les agents « des tensions et des nuisances inacceptables », a déploré la Ville.
Aux dernières nouvelles, dans une lettre adressée au Premier ministre en juin, Eric Piolle a demandé à l’État de se positionner sur les tenues autorisées ou non à la piscine, car en absence de décision nationale, les maires sont contraints de gérer seuls ces questions, en particulier concernant le burkini. Cependant, à l’heure actuelle, cette lettre n’a toujours pas reçu de réponse.
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