Burkinis à Grenoble : Éric Piolle visé par une plainte de l’opposition municipale

Par Epoch Times avec AFP
13 août 2022 06:15 Mis à jour: 15 août 2022 17:37

L’opposition municipale de Grenoble a indiqué le 12 août avoir déposé plainte contre le maire écologiste de la ville Eric Piolle, la politique vestimentaire dans les piscines municipales contredisant selon elle la décision récente du Conseil d’État interdisant le port du burkini

« Il appartient à tout organisme public d’assurer la neutralité du service public », a déclaré Alain Carignon, ancien maire et président du groupe d’opposition municipale « société civile, divers droite, centre ».

Selon lui, « Éric Piolle contrevient à la décision de la plus haute juridiction administrative française » en ayant « expressément autorisé l’intrusion dans la piscine de Grenoble de femmes en burkini », le 28 juillet dernier.

 Burkini… combinaison intégrale…

Le maire estime au contraire que les entrées autorisées dans les piscines municipales – ce jour là en particulier – sont conformes à la décision du conseil d’État interdisant les combinaisons féminines destinées aux musulmanes orthodoxes – avec jupette – mais pas les combinaisons ajustées au corps.

L’entrée de trois femmes en tenue couvrante ajustées dans la piscine Jean Bron avait suscité un tollé de l’opposition municipale fin juillet, avec des flots de réactions sur les réseaux sociaux.

À l’époque, la mairie avait cependant affirmé que tout était fait en respect des décisions du tribunal administratif et du Conseil d’État concernant le règlement de ses piscines municipales, puisque les maillots couvrant autorisés n’avaient pas de jupettes et n’étaient donc pas des burkinis.

La question vestimentaire agite le Conseil d’État

Cette question vestimentaire agite le monde politique depuis que le conseil municipal de Grenoble a modifié le règlement intérieur des piscines municipales le 16 mai dernier.

Saisi par la mairie après suspension du texte au tribunal administratif fin mai, le conseil d’État a confirmé le 21 juin que « la dérogation très ciblée apportée, pour satisfaire une revendication religieuse, aux règles de droit commun de port de tenues de bain près du corps édictées pour des motifs d’hygiène et de sécurité, est de nature à affecter le bon fonctionnement du service public et l’égalité de traitement des usagers dans des conditions portant atteinte au principe de neutralité des services publics ».

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