Dernier de Ligue 1, Lens a répondu présent pour son premier match de Ligue des champions cette saison en accrochant le Séville FC en Andalousie mercredi (1-1), à l’issue d’un match où il a renoué avec ses vertus passées.
Les Sang et or effectuent une bonne opération en prenant le point du match nul à l’extérieur au terme de la première journée dans le groupe B, où Arsenal a, comme attendu, pris la tête en écrasant le PSV Eindhoven (4-0).
« On va prendre le point qu’on a mérité, a analysé l’entraîneur Franck Haise après la rencontre. On a fait un match complet. Au-delà du plaisir, j’attendais qu’on soit à la hauteur, collectivement, et je pense qu’on l’a été. C’est important dans la période où on est d’avoir ce caractère, de montrer que le Racing Club de Lens est toujours là, avec ses valeurs, son ADN, et la qualité de son jeu. »
Après quatre défaites en cinq rencontres de championnat de France et la place de lanterne rouge, on pouvait craindre des Lensois qu’ils soient éblouis par les lumières de la plus prestigieuse compétition européenne de clubs.
Une entame de match très poussive
Cette crainte a été renforcée par une entame de match très poussive, où les joueurs de l’Artois ont été pris de vitesse par les Sévillans, notamment après une perte de balle malvenue de Nampalys Mendy (5e), qui a disputé en tant que titulaire ses premières minutes sous ses nouvelles couleurs.
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Franck Haise : « C’est une vraie satisfaction d’avoir pris un point et d’avoir été à la hauteur de ce match, de cette compétition. »
Florian Sotoca : « On a montré un très beau visage du club et du football français. On en est fiers ! »#UCL pic.twitter.com/lxPAFrxGPX
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Dans la foulée, un ancien pensionnaire de la Ligue 1, Lucas Ocampos, a ouvert le score en déviant de la tête un corner pour tromper son ex-coéquipier à Marseille Brice Samba, qui a mal jugé la trajectoire du ballon (9e).
Ce but tôt dans le match a paralysé les joueurs de Franck Haise, qui ont alors donné l’impression d’avoir peur de jouer, à l’inverse du discours de l’entraîneur en amont de la rencontre.
« Je n’ai pas attendu un match de Ligue des champions pour leur dire, depuis trois ans et demi: ce qui compte, c’est d’être authentique, affirmait-il. C’est de ne pas jouer avec la peur, des croyances qui nous limitent. C’est d’oser être nous. »
Ce message, les joueurs du club artésien l’ont ensuite appliqué, ressortant davantage avec le ballon et s’approchant avec insistance des cages des Rojiblancos.
Elye Wahi, a sonné la révolte
Elye Wahi, le joueur le plus cher de l’histoire du club (35 millions au total), a sonné la révolte d’un superbe slalom jusqu’à la surface adverse avant d’être accroché, offrant un très bon coup franc aux siens (23e).
En difficulté depuis le début de la saison, Angelo Fulgini l’a converti d’une magnifique frappe enroulée côté ouvert, profitant d’une petite faute de main de Marko Dmitrovic (24e).
Ce coup d’éclat dans un début de saison mauvais a symbolisé le retour au niveau des joueurs du bassin minier sur un plan individuel et collectif, tant ils ont défendu en bloc, ce qu’ils avaient perdu l’habitude de faire.
Avec l’égalisation, la confiance chère à Franck Haise a animé de nouveau les Lensois. Ses joueurs se sont procurés d’autres occasions, notamment par Fulgini et Sotoca (51e), puis par Morgan Guilavogui, dont l’entrée à la pointe de l’attaque a failli être décisive, lorsqu’il a conclu de la tête une très belle remontée de balle de ses partenaires (78e).
? Entreprenants et unis dans l’effort, les Lensois ont tout donné pour tenter de l’emporter. S’il a buté sur un gardien impérial, le Racing a montré un beau visage et démarre cette campagne par un nul encourageant à l’extérieur. ?@SevillaFC 1⃣-1⃣ @RCLens #SevillaFCRCL #UCL pic.twitter.com/bzSrYrd1uF
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Après le match, le meilleur entraîneur du dernier exercice de Ligue 1 a saluté le « caractère » et la « personnalité » de ses joueurs.
En face, le Séville FC aurait pu inscrire le deuxième but fatal, grâce à un autre entrant, Dodi Lukebakio, auteur d’une reprise de volée (68e) contrée de justesse puis d’une frappe qui a obligé Samba à se détendre (69e).
Auparavant, le capitaine du club s’était d’ailleurs repris après sa bévue initiale en intervenant très bien devant Ocampos (31e).
Ce match nul semble donc juste, à l’issue d’un match plaisant où Lens, 21 ans après son dernier match de C1, n’a pas manqué son rendez-vous.
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