Le chanteur, qui va faire son retour sur scène dans quelques mois, n’a pas été ébloui par les capacités du nouveau robot conversationnel.
ChatGPT a-t-il les armes pour convaincre Michel Sardou de ses talents de paroliers ? Visiblement non. Le chatbot qui impressionne le monde entier depuis plusieurs semaines a laissé le chanteur de 75 ans de marbre. « C’est pratique ça », a-t-il d’abord noté sur BFMTV mercredi 18 janvier, quand on lui explique en quoi consistait le chatbot.
Les présentateurs de la chaîne d’information lui présentent alors une chanson écrite par ChatGPT, qui s’inspire du style de l’un des derniers monuments de la chanson française.
« La France est en danger, notre avenir incertain, la crise s’aggrave, et personne ne veut l’entendre. Où va la France ? Qui prendra soin d’elle ? Nous sommes tous responsables, de son avenir », commence alors le texte en question.
Le chanteur du France, qui n’est pas convaincu par ces premières paroles, l’affirme sans détour: « Non », il ne l’interprétera pas. « Ça ne rime pas surtout », ajoute Michel Sardou, qui « ne croit pas » que l’intelligence artificielle va remplacer les qualités humaines. Même si c’est une hypothèse « possible ».
Avant de reconnaître, malgré tout, que « l’intelligence artificielle opère des gens, fait des opérations chirurgicales extrêmement difficiles ».
« Je ne suis pas contre ça, ça m’énerve un peu de voir des polémiques naître pratiquement tous les jours sur des trucs qui franchement ne valent pas la peine. J’ai l’impression qu’on ne gouverne plus la France, mais qu’on commente l’actualité », déclare alors le chanteur qui porte un message plus politique en réponse au texte qui lui a été soumis.
Michel Sardou n’est le seul artiste à ne pas avoir été émerveillé par les performances de ChatGPT. Mardi 17 janvier, le chanteur australien Nick Cave avait également donné son avis sur le robot à la demande d’un fan: « Les chansons naissent de la souffrance, elles procèdent d’un combat créatif intérieur complexe et humain, et autant que je sache, les algorithmes ne ressentent rien. »
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