Le cochon nain Kunekune, venu tout droit de Nouvelle-Zélande, est utilisé pour le désherbage à titre d’essai, notamment dans certaines vignes du bordelais et de la Marne. Et les résultats sont plus que concluants.
Olivier Zébic, consultant en innovation dans les secteurs agricole et agroalimentaire, également ingénieur agronome et œnologue, a voulu tester ces petits cochons, appelés Kunekune, pour désherber les vignes. Il est très satisfait du résultat et le concept intéresse de plus en plus de viticulteurs.
« Aucun autre animal, aucune machine ne peut faire ce que ces cochons font »
« Ça y est, nos premiers cochons travaillent dans une parcelle de vigne dans la Côte des Blancs en Champagne », s’est réjoui Olivier Zébic sur son compte Facebook le 30 janvier dernier, avant de décrire les avantages de cette race de cochons en termes de désherbage.
L’expérience a d’abord eu lieu dans le bordelais, puis en Champagne. Pour Olivier Zébic, c’est une « alternative à l’arrêt des herbicides et au travail mécanique du sol, dont on constate tous les jours les effets négatifs ». « Mieux que des moutons qui ne font que tondre et qui ne peuvent rester dans les parcelles après le débourrement de la vigne (les jeunes pousses tendres de la vigne seraient détruites), nos cochons mangent les racines et les rhizomes des herbes présentes dans la parcelle et peuvent rester en place toute la saison », explique encore l’ingénieur agronome sur le réseau social.
Avec sa petite taille, « le Kunekune ne peut pas atteindre les grappes de raisin »
Les viticulteurs sont de plus en plus nombreux à vouloir trouver les solutions les plus respectueuses de l’environnement. « Étant donné qu’il est petit, il peut faire le tour des pieds de vigne. La machine, elle, ne peut pas le faire. À cause (ou grâce) à sa petite taille, le Kunekune ne peut pas atteindre les grappes de raisin », souligne Olivier Zébic dans les colonnes du Figaro. En plus de sa taille, il a la particularité de ne pas pouvoir lever la tête. De surcroît, il mange les feuilles de vigne mortes, ce qui devrait permettre de stopper le développement du mildiou, une maladie justement transportée par ces feuilles.
Si Olivier Zébic n’a pas inventé le concept, il souhaite le développer. Et depuis le début de cette aventure, qui a commencé durant l’été 2021, le consultant viticole voit les demandes affluer. « On est encore dans l’expérimentation. On ne vend pas les cochons. Il y a quelques élevages de Kunekune en France et il faudrait continuer sur cette voie-là », s’avance-t-il auprès de nos confrères.
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