La composition du cabinet de Donald Trump a récemment été bouclée, après plusieurs semaines d’annonces successives. Epoch Times vous révèle le profil des hommes et des femmes qui devraient occuper les postes clés de la future administration Trump en janvier 2025.
Présentation
L’équipe Trump 2.0 est jeune, et fait la place belle au monde des affaires. De même, l’establishment du Parti républicain, parfois tant décrié par les trumpistes, y est moins représenté que lors de son premier cabinet.
Les futurs membres du cabinet devront en outre être approuvés par le Sénat.
Les choix et les annonces se sont fait rapidement, contrairement à 2016, lorsque Donald Trump a remporté sa première victoire à l’élection présidentielle. Les principaux noms ont été communiqués à la presse en à peine trois semaines. En 2016, il avait fallu plusieurs mois pour que le cabinet Trump soit annoncé. Par exemple, la nomination du secrétaire d’État de l’époque n’avait été annoncée que le 13 décembre, et de nombreux postes n’avaient toujours pas été pourvus au début de la présidence en janvier.
De même, Barack Obama, en 2008, et George W. Bush avant lui avaient annoncé la composition de leur cabinet plus tardivement que lors de cette nouvelle équipe présidentielle.
Les experts en sécurité nationale inquiets face à la Chine
La nouvelle administration Trump sera confrontée à des défis internationaux qui vont du Moyen-Orient à l’Ukraine en passant par la région Pacifique.
L’Ukraine a récemment été autorisée par Joe Biden à utiliser ses missiles à longue portée de fabrication américaine contre la Russie. La Russie a elle aussi joué l’escalade en tirant un nouveau missile hypersonique sur l’Ukraine.
Parallèlement, le conflit au Moyen-Orient continue d’exacerber les tensions entre Israël et la Turquie, un membre clé de l’OTAN.
Enfin, le président du comité militaire de l’OTAN, l’amiral néerlandais Rob Bauer, s’est publiquement inquiété de la menace chinoise, déclarant que certaines entreprises devaient se préparer à un scénario de guerre, tout en soulignant la dépendance de l’Occident à l’égard des produits chinois.
Par le passé, d’autres membres de l’équipe Trump pour 2025 ont exprimé leur inquiétude face à la menace chinoise. Marco Rubio, sénateur de la Floride, et nommé au poste de secrétaire d’État, John Ratcliffe, choisi par Trump pour diriger la CIA, et Michael Waltz, représentant de la Floride, nommé au poste de conseiller à la sécurité nationale, sont tous trois connus pour être des « faucons» à l’égard de la Chine.
« La Chine est en train de se construire une armée spécifiquement conçue pour détruire notre armée», avait notamment déclaré Pete Hegseth, futur secrétaire à la défense.
Lutnick au Commerce et Bessent au Trésor
Les ministères du Trésor et du Commerce seront appelés à jouer un rôle central dans la mise en œuvre du programme économique de Donald Trump, celui-ci s’étant engagé à rendre permanentes certaines réductions d’impôts et à réduire le taux de l’impôt sur les sociétés de 21% à 15%.
Il estime qu’un droit de douane universel de 10 à 20 % et des droits de douane ciblant la Chine permettraient de consolider les finances du pays.
C’est le milliardaire Howard Lutnick qui occupera le poste de secrétaire au Commerce.
« Est-ce que nous décidons de gagner beaucoup d’argent avec des droits de douane, ou est-ce que nous décidons de ramener la production ici, et augmentons le nombre de nos travailleurs ? C’est un scénario gagnant-gagnant. J’aime les deux solutions», a déclaré M. Lutnick à CNBC en octobre.
Scott Bessent, un autre milliardaire, jouera le rôle crucial de secrétaire au Trésor – le chien de garde fiscal du gouvernement fédéral – et compte s’attaquer à la dette et au déficit national.
M. Bessent a appelé à plus de responsabilité fiscale, estimant que Washington avait un « problème de dépenses » et que le pays devait faire croître son économie s’il voulait améliorer ses finances.
« C’est la dernière chance pour l’Amérique de se sortir de son problème d’endettement par la croissance. Si vous pouvez augmenter la croissance, vous pouvez changer la trajectoire », a-t-il déclaré à CNBC en septembre.
Bondi remplace Gaetz comme candidat au poste de procureur général
L’un des choix les plus médiatisés de Donald Trump s’est retiré quelques semaines après avoir été nominé. L’ancien député Matt Gaetz, qui a démissionné de son siège au Congrès après que Trump a annoncé qu’il serait le prochain procureur général, a préféré renoncer à cette nomination, un rapport de la commission d’éthique de la Chambre des représentants ayant été commissionné contre lui, basé sur des allégations d’inconduite sexuelle, entre autres actions inappropriées.
Le président de la commission, Michael Guest, un républicain, a par la suite décidé de ne pas publier le rapport, le qualifiant de « produit inachevé ».
Une enquête antérieure du ministère de la Justice concernant des faits de trafic sexuel n’avait donné lieu à aucune inculpation. M. Gaetz a toujours nié les accusations.
Matt Gaetz, connu pour avoir dénoncé les spéculations boursières auquel se livrent certains membres du corps législatif, s’est dit prêt à reprendre le siège du sénateur Rubio pour la Floride, et envisage même de se porter candidat au poste de gouverneur de l’État ou à exercer les fonctions d’avocat spécial, un poste qui, contrairement à celui de procureur général, ne nécessite pas de passer par le Sénat.
Donald Trump a choisi l’ancienne procureure générale de Floride, Pam Bondi, pour le remplacer.
Les nominations dans le domaine de la santé laissent présager certains bouleversements
Robert F. Kennedy Jr., choisi par Donald Trump pour diriger le ministère de la Santé et des Services sociaux, fait partie des nombreux détracteurs de l’industrie pharmaceutique, les « Big Pharma », et promet de « Rendre la santé à l’Amérique » (Make America Healthy Again), en référence au slogan emblématique de Trump, Make America great again.
Le Dr Marty Makary, connu pour son opposition aux obligations vaccinales contre le virus Covid-19, a été choisi pour diriger la Food and Drug Administration (Administration des produits alimentaires et pharmaceutiques).
Dave Weldon, qui œuvre pour des vaccins plus sûrs, a été choisi pour diriger les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
Il pourrait s’agir là d’un changement radical par rapport à l’administration Biden.
Lors d’une conférence du Council on Foreign Relations le 25 novembre, le Dr Mandy Cohen, l’actuelle directrice du CDC, a défendu le fait qu’il n’y ait jamais eu d’enquête sur l’efficacité des mesures prises par le gouvernement pour faire face au Covid-19.
« Je pense que nous avons fait beaucoup d’efforts pour entendre ce que les gens avaient à dire », a-t-elle déclaré.
Les choix en matière d’énergie marquent un certain tournant
Les choix de Donald Trump dans le domaine de l’énergie se sont révélés inhabituels. Par exemple, ce sera le secrétaire d’État à l’Intérieur, l’actuel gouverneur du Dakota du Nord, Doug Burgum, qui prendra la tête d’un nouveau Conseil national de l’énergie.
« Ce conseil supervisera la voie vers la domination énergétique des États-Unis en réduisant la bureaucratie, en renforçant les investissements du secteur privé dans tous les secteurs de l’économie et en privilégiant l’innovation, la réglementation actuelle étant vieillotte et totalement inutile », a écrit Donald Trump pour expliquer son choix.
Le secrétaire à l’énergie, Chris Wright, un entrepreneur spécialisé dans la fracturation hydraulique, fera également partie du conseil.
De son côté, M. Bessent au Trésor, compte sur la production de 3 millions de barils de pétrole par jour en plus de la production déjà existante.
La question de l’énergie fera également partie intégrante de la politique étrangère américaine, l’administration souhaitant fortement réduire la dépendance du pays à l’égard de la Chine, de la Russie, des États du Golfe et d’autres acteurs, accusés d’utiliser leur contrôle des ressources comme moyen de pression contre les États-Unis.
L’America First Policy Institute domine tranquillement
Lors de sa campagne, Donald Trump a cherché à prendre ses distances avec le « projet 2025» du think-tank Heritage Foundation, très marqué à droite sur les questions sociétales. Pourtant, certains des rédacteurs de ce document ont été choisis par Trump pour participer à la nouvelle administration.
C’est le cas de Russ Vought, choisi pour diriger le Bureau de la gestion et du budget. Il est l’auteur du chapitre sur le Bureau exécutif du président (EOP). De même, John Ratcliffe et Tom Homan, le futur conseiller aux Frontières, sont également liés au Projet 2025.
Mais c’est surtout l’America First Policy Institute, opposé au Projet 2025, qui fournira un nombre considérable de candidats au cabinet.
Son président-directeur général, Brooke Rollins, a été choisi pour diriger le ministère de l’Agriculture.
De même, Lee Zeldin et Scott Turner, du même institut, ont été choisis pour diriger respectivement l’Agence de protection de l’environnement, le ministère du Logement et du Développement urbain.
Validation du Sénat
Le départ de Gaetz n’a pas calmé les inquiétudes des sénateurs face à certains noms.
Hegseth, qui fait maintenant l’objet d’un examen minutieux en raison d’une allégation d’agression sexuelle datant de 2017 qu’il nie, pourrait rencontrer des difficultés.
Il en va de même pour Kennedy, dont les commentaires passés sur les vaccins, ainsi que sa position pro-avortement, risquent d’indisposer certains sénateurs clés du Parti républicain.
De même, l’ancienne députée démocrate Tulsi Gabbard, maintenant ralliée à Trump, pourrait, elle aussi, être contestée par certains législateurs républicains en raison de ses déclarations passées sur la Russie et de sa rencontre avec le dirigeant syrien Bachar el-Assad.
La Floride comme modèle
L’administration de Donald Trump incorporera vraisemblablement un certain nombre de politiciens originaires de Floride, l’État qu’il considère désormais comme son lieu de résidence.
On retrouve notamment Rubio, qui, en tant que secrétaire d’État, serait le quatrième dans la ligne de succession à la présidence. Wiles, Waltz et Bondi, qui a remplacé Gaetz, font également partie de l’équipe de Floride.
New York sera également bien représenté, notamment par le biais d’Elise Stefanik, qui a été choisie comme ambassadrice aux Nations unies, et M. Zeldin.
Il en va de même pour M. Homan, qui a commencé sa carrière en tant qu’officier de police dans l’État de New York et qui entretient des liens forts avec cet État.
Anciens et fidèles récompensés
Si l’administration comptera de nombreux nouveaux arrivants, Trump a choisi plusieurs hommes et femmes qui servaient déjà dans son premier gouvernement.
M. McMahon, choisi comme secrétaire à l’Éducation et coprésident de l’équipe de transition, a dirigé la Small Business Administration pendant le premier mandat.
M. Vought revient au Bureau de la gestion et du budget, l’OMB, et sera essentiel pour Donald Trump, qui cherche à imposer une plus grande autorité de l’exécutif sur l’État administratif.
Des fidèles comme la gouverneure du Dakota du Sud, Kristi Noem, ainsi que Mme Stefanik, toutes deux considérées à un moment comme colistières potentielles de Donald Trump, ont également été récompensées.
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