À 98 ans, Irène Gaultier-Leblond vient d’écrire son premier roman. Intitulé Du dé d’argent à l’alambic, il a été publié en juillet 2022 aux éditions S-Active. Mais la nonagénaire manie la plume depuis quelques années déjà, avec à son actif, plusieurs recueils de poésie et de nouvelles.
Habitant dans le quartier Sainte-Thérèse à Caen (Calvados) depuis 1957, Irène Gaultier-Leblond a une âme de poétesse, depuis l’enfance. La vieille dame publie depuis qu’elle est à la retraite. Son premier roman est né d’un « grand choc », rapporte Actu.fr.
Elle apprend que son fils est atteint d’une « maladie incurable »
« J’ai toujours aimé les mots, je les manie depuis toute petite, avec en permanence des papiers dans mes poches », avoue-t-elle à Actu.fr. Dans son salon, qui fait office de bureau, chaque jour elle écrit. Si cette passion remonte à son enfance, elle s’est vraiment concrétisée à la mort de son époux, en 1974. Durant toutes ces années, elle a déjà publié une quarantaine d’ouvrages, notamment pour enfants, mais également des recueils de poésie. « J’ai commencé par écrire des histoires, des comptines pour mes enfants », explique-t-elle.
Cette ancienne représentante de commerce en machines à coudre et à tricoter, qui n’avait jamais envisagé écrire un roman, a changé d’avis au printemps 2020, alors que la France était plongée dans le premier confinement. C’est à ce moment-là qu’elle a appris que son fils était atteint d’une « maladie incurable ». Vivant cette annonce comme un « grand choc », la nonagénaire s’est mise au travail, ayant besoin de « faire quelque chose qui [lui] prenne la tête », confie-t-elle à nos confrères.
Irène, l’autrice de Caen qui publie son premier roman à 98 ans https://t.co/aY4WxC0hLT via @actufr
— Liberté Caen (@LIBERTE_CAEN) October 29, 2022
« Je me suis passionnée pour ces personnages, j’ai eu du mal à les quitter »
Du dé d’argent à l’alambic paraît ainsi deux ans plus tard, en juillet 2022. Le roman, qui conduit le lecteur en Indochine, est dédié à son fils. Pour former le récit, Irène a glané çà et là des éléments, au cours des conversations, dans les histoires grappillées auprès des uns et des autres. Elle s’est aussi inspirée de nombreuses informations dénichées sur Internet. « Tout ça s’est accumulé, a mûri sans que je le sache », admet-elle.
L’histoire relate le périple d’un jeune Havrais, qui se retrouve envoyé en Indochine par son père en tant qu’engagé volontaire, juste avant Diên Biên Phu. Mais le personnage principal, qui vit une passion amoureuse, « ne veut pas se mêler au combat », dévoile l’auteure, qui s’est attachée à ses personnages. « J’y ai tellement cru. Une fois dedans, je me suis passionnée pour ces personnages, j’ai eu du mal à les quitter », reconnaît-elle, précisant que ceux-ci « ont été inventés au fur et à mesure des besoins », grâce à toutes ces rencontres « qui vous nourrissent sans qu’on le sache ».
Du dé d’argent à l’alambic est disponible à la librairie Publica de Caen. « Dès que j’ai fini quelque chose, je fais autre chose. Et tout ça rempli bien une vie », conclut la presque centenaire, ce qui laisse présager qu’elle nous ne va pas en rester là.
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