Les deux malfrats se sont introduits chez la victime pendant la nuit avant de la ligoter et de lui dérober des bijoux et de l’argent liquide.
Dans la nuit du mercredi 13 au jeudi 14 novembre, deux individus ont pénétré par effraction chez une femme de 86 ans domiciliée rue du général Moulin, dans le quartier de la Maladrerie.
Les deux malfrats ont réveillé l’octogénaire et lui ont confisqué son téléphone portable avant de la menacer avec un couteau, la retenant assise sur une chaise, les mains attachées dans le dos.
Ils ont ensuite fouillé la maison, dérobant bijoux et argent liquide tout en obligeant la victime à leur donner les bagues qu’elle portait aux doigts.
Repérés par une voisine qui les avait aperçus dans le jardin de la vieille dame, les deux malfaiteurs n’ont toutefois pas eu le temps de déguerpir en emportant leur butin. Une patrouille de la Brigade anti-criminalité (BAC) alertée par la voisine de la victime a en effet fait irruption sur les lieux du cambriolage peu avant cinq heures du matin.
Si l’un des voleurs a bien tenté de prendre la fuite en bousculant les policiers, il a néanmoins été coupé dans son élan par un chien de la brigade canine.
Placés en garde à vue, les auteurs présumés ont déclaré qu’ils étaient deux mineurs de nationalité marocaine arrivés en France il y a quelques mois. Malgré le fait que leur identité n’ait pas pu être établie avec précision, des tests osseux ont toutefois révélé qu’ils étaient bel et bien majeurs.
« Je n’ai jamais eu aussi peur »
Jugés ce lundi par le tribunal correctionnel de Caen dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate, les suspects ont cherché à minimiser les faits qui leur étaient reprochés, justifiant notamment leur comportement par la consommation d’alcool, de cannabis et de médicaments.
Assistés d’un interprète, les prévenus se sont rejetés la responsabilité, prétendant qu’ils croyaient la demeure abandonnée et souhaitaient simplement y passer la nuit.
Encore sous le choc, la victime n’était pas présente pendant l’audience. « De toute ma vie, même pendant la Seconde Guerre mondiale, je n’ai jamais eu aussi peur », a-t-elle affirmé aux policiers selon France Bleu.
Le tribunal a finalement condamné les deux cambrioleurs à trois ans de prison ferme et à l’interdiction définitive du territoire français. Les trois policiers de la BAC blessés lors de l’interpellation des suspects ont obtenu 500 euros chacun au titre du préjudice moral dont ils ont fait les frais.
La demande de dommages et intérêts concernant la vieille dame sera examinée le 25 juin 2020. Un homme dont la carte bleue a été retrouvée en possession des deux malfrats a pour sa part obtenu 300 euros au titre du préjudice moral et matériel dont il a fait l’objet.
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