Deux semaines après que l’acquéreur a signé un compromis de vente, des migrants ont pénétré par effraction dans la maison.
Dans l’après-midi du 17 février, des policiers ont pénétré dans une maison de la rue Eugène Rivet occupée par des migrants depuis plusieurs jours. À l’intérieur, les agents ont retrouvé des sacs de couchage posés sur des cartons.
Insalubre et inoccupée depuis plus d’un an, la bâtisse appartient à l’association Abbé Pierre. Il y a deux semaines, un particulier décidé à l’acquérir a signé un compromis de vente.
C’est l’une des voisines qui a prévenu l’agence immobilière en charge de la vente de la maison après avoir remarqué des allées et venues pendant les quelques jours précédant l’intervention des forces de l’ordre.
« Ils ont cassé une vitre pour entrer avant de refermer le volant roulant en bois. Ils ont aussi cassé une vitre de la porte, qui a été forcée, pour rentrer et sortir de la maison plus facilement. Heureusement que cette voisine a donné l’alerte », a expliqué l’acheteur de la bâtisse dans les colonnes de La Voix du Nord.
Malgré l’incident, ce dernier compte bien acheter la maison et y réaliser d’importants travaux avant de s’y installer.
La mairie décidée à faire preuve de fermeté
Informé de l’intervention policière, Philippe Mignonet, adjoint au maire de Calais en charge de la sécurité, affirme que la municipalité ne laissera « aucun squat de migrants se créer ».
L’élu a également tenu à rappeler aux Calaisiens « l’importance d’alerter la mairie, la police nationale ou municipale et de rester vigilant ».
Et M. Mignonet de s’étonner de l’incident, à quelques semaines des élections municipales, alors qu’aucune habitation en ville n’a selon lui été investie par des migrants depuis plusieurs mois.
« Avant les élections [municipales] de 2014, des squats avaient été créés en ville. Le timing est étrange. Une chose est sûre, il faut tout de même le savoir que cette maison est inhabitée, vide, abandonnée. Il n’est pas inenvisageable que des personnes mal intentionnées soient derrière tout ça », conclut l’adjoint au maire de Calais.
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