Les forces de l’ordre ont évacué mardi à Calais, sur le littoral du nord de la France, un campement de 700 migrants, notamment des Soudanais, ont indiqué la préfecture de police et une association.
Ce campement avait déjà été évacué en mai et en juin, alors qu’il hébergeait 350 personnes environ. La nouvelle évacuation, sur une décision de justice, était « rendue nécessaire par le nombre très important de migrants présents » générant « des troubles importants (…) avec des rixes à l’arme blanche », a souligné le préfet de police Jacques Billant, qui a mobilisé quelque 300 policiers et gendarmes pour l’opération.
A la suite d’une décision de justice, le @prefet62 a procédé ce matin à l’évacuation d’un campement illicite installé sur la zone de la Turquerie à #Calais et #Marck.
➡️ 537 personnes ont été mises à l’abri au sein de structures d’hébergement situées dans les #HautsdeFrance. pic.twitter.com/am6Pu5AQv8
— Préfet Pas-de-Calais ???? (@Prefet62) October 10, 2023
537 migrants dans des structures d’accueil ou d’hébergement
À son issue, 537 migrants ont accepté d’être « acheminés dans des structures d’accueil ou d’hébergement » situées ailleurs dans la région, a précisé la préfecture, ajoutant que « 21 personnes ont été interpellées » en vue d’un placement en centre de rétention administrative.
« Le but est de vider la frontière, mais aussi d’épuiser les personnes » en les déplaçant régulièrement, a estimé Madeleine Debressy, de l’association Human Rights Observers (HRO). Les gens placés dans les centres d’hébergement « vont revenir » vers Calais, « ce sont des gens qui veulent passer en Angleterre », rappelle-t-elle.
Cette expulsion a eu lieu alors que les traversées se poursuivent à la faveur d’un temps clément. Selon la préfecture maritime de la Manche et de la Mer du Nord (Prémar), quatre embarcations ont pris la mer au niveau de Calais mardi matin. Des navires notamment de la gendarmerie maritime sont intervenus pour porter assistance à l’une d’entre elles, « en train de couler » et ses passagers ont été récupérés et déposés à terre en France, a-t-elle précisé à l’AFP.
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