Michel est un retraité âgé de 71 ans résidant à Toulon (Var). Dans une vidéo, qui a largement circulé sur les réseaux sociaux, il explique combien il lui est difficile de vivre avec sa maigre retraite de 1 090 € par mois.
Ce Breton d’origine, âgé de 71 ans et qui vit désormais à Toulon, s’est confié sur son quotidien, dans une vidéo de quelques minutes publiée par le média Brut. Il raconte combien il lui est difficile de vivre décemment avec sa maigre retraite. Il a également rencontré France Bleu.
Avant, il avait « une femme, des enfants, une belle maison… »
Dans la vidéo tournée par Brut, qui a fait des millions de vues sur les réseaux sociaux, on apprend que la vie de ce Toulonnais a basculé à la suite d’un divorce, après 17 ans de mariage, auquel se sont ajouté des problèmes de santé. Cet ancien chauffeur-routier a commencé à travailler en 1968 et en raison des nombreuses opérations de manutention qu’il devait effectuer dans son travail, sa colonne vertébrale s’est fatiguée, ainsi qu’il le décrit. Ses deux hernies discales l’ont stoppé net et il n’a plus pu travailler. Le septuagénaire, qui avait auparavant « une femme, des enfants, une belle maison » et de l’argent, préfère ne pas évoquer ces souvenirs-là, trop douloureux.
Aujourd’hui retraité, Michel ne touche que 1 090 € par mois. Après le règlement de son loyer, qui est de 160 €, les frais de nourriture du septuagénaire s’élèvent à 60 € par semaine. Il fait très attention à ce qu’il dépense et n’achète « jamais de poisson ni de viande car c’est trop cher ». « Il m’arrive de ne faire qu’un seul repas par jour. Pour combler les petits creux, je grignote des gâteaux secs. Ceux qui ne coûtent pas cher ! […] Ou alors j’achète une baguette à un euro et je ne mange que ça de la journée », indique-t-il. Et pas question pour lui d’aller aux Restos du Cœur. Non seulement il aurait trop « honte », mais il estime que « d’autres en ont plus besoin que [lui] ».
« Je calcule tout ! Même la tété. Je l’allume le soir pour regarder les infos puis je l’éteins, j’en suis rendu là », lance le retraité qui se fournit souvent « dans les magasins discount ». Lui qui aimait bien s’acheter des vêtements a aussi fait une croix sur sa garde-robe. « Même ça, je ne peux plus me les offrir », se désole-t-il.
En lien avec l’association Les Petits Frères des pauvres
Depuis 8 ans, Michel est soutenu par Les Petits Frères des pauvres, l’association lui ayant trouvé le logement de 18 m² dans lequel il réside. Il bénéficie par ailleurs d’aides pour payer le loyer, raison pour laquelle celui-ci est moindre.
Il va régulièrement se promener au parc des Lices, l’occasion pour lui d’échanger avec d’autres et de se rendre compte qu’il y a plus malheureux que lui. « Certains dorment sur un banc, moi j’ai un toit ! Je n’hésite pas, quand je peux, à leur offrir un café ou à partager avec eux une boîte de pâté », souligne-t-il.
Marie-Claude Brouet, responsable de l’antenne toulonnaise des Petits Frères des Pauvres, indique à France Bleu que l’association accompagne 50 personnes âgées à Toulon. « Nous les aidons sur le plan psychologique et affectif et faisons tout pour rompre leur solitude », stipule-t-elle. Elle explique avoir invité Michel « au cinéma et au théâtre » afin d’« adoucir son quotidien ». Lors de la campagne présidentielle, l’association a souhaité sensibiliser les candidats sur le sort des aînés dans Paroles de vieux électeurs afin d’« enrichir les réflexions des candidates et candidats à travers la parole de vieilles et vieux électeurs ».
L’association Les Petits Frères des Pauvres de Toulon, basée au 42 rue Victor Clappier, a une permanence tous les après-midis du lundi au vendredi. Elle est joignable au 04.94.91.77.85.
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