Depuis plusieurs semaines, les incidents impliquant des sangliers se multiplient dans le Calvados.
Au mois de décembre, dans le Calvados, un sanglier a été filmé dans les rues de Caen. Le 6 janvier, un sanglier s’est invité à un entraînement de handball à Blainville-sur-Orne. Entre temps, de nombreuses collisions entre automobilistes et sangliers ont été relatées. Des accidents qui occasionnent aussi bien des dégâts moindres que beaucoup plus graves.
Selon Jean-Christophe Aloé, président de la Fédération des chasseurs du Calvados : « Jusqu’à il y a 10 ans, il existait un fonds de solidarité des assurances pour ce type d’accidents. Désormais, les collisions avec les sangliers ne sont plus répertoriées, mais on sait qu’il y en a énormément ». Une tendance qui va en augmentant.
En cause : la prolifération des sangliers ces dernières années. « C’est exponentiel. Dans le Calvados, on estime que leur population a été multipliée par dix ces dix dernières années. Notre indicateur, c’est le nombre d’animaux qu’on prélève [animal tué dans le cadre de la régulation]. Il y a 10 ans, on en tuait environ 2000 par an, aujourd’hui, c’est 7000 ! Sans nous, il y en aurait deux fois plus. Nous sommes sollicités pour des battues tous les week-ends », a déclaré Jean-Christophe Aloé.
De leur côté, les chasseurs, qui à la demande des collectivités locales, en lien avec les services de la Préfecture, sont chargés de réguler les espèces qui deviennent envahissantes, sont face à une tâche qui se complexifie davantage chaque jour, a rapporté Actu.fr.
En effet, considérés comme une « espèce-ingénieur », les sangliers possèdent la particularité de s’adapter constamment à la pression de la chasse. « Ils se réfugient dans des zones sanctuaires, où ils ne peuvent être chassés. Ils se rapprochent des villes. Ce sont des animaux opportunistes », a expliqué Jean-Christophe Aloé.
Par ailleurs, les friches industrielles ou commerciales, comme on en trouve plusieurs en périphérie de Caen, font office de refuges pour les sangliers, qui « n’hésitent pas à chercher dans les poubelles des déchets pour se nourrir », a ajouté Jean-Christophe Aloé. D’où leur présence fréquente en zone urbaine.
À noter également « qu’un groupe de sangliers comptait auparavant une dizaine d’animaux, mais il est désormais courant d’en observer une trentaine, voire 60 à 70 ». Problème : les sangliers se reproduisent à grande vitesse. « Une laie fait 3 portées en 2 ans. Et ce, dès l’âge de 4 mois. Additionné à la douceur nouvelle des hivers normands, la mortalité chez les marcassins a chuté ces dernières années », a conclu Jean-Christophe Aloé. À l’heure actuelle, il faut donc s’attendre à voir davantage de sangliers.
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