Afin de ne pas « offenser les élèves », le conseil scolaire de Toronto au Canada a jugé que la présence de Nadia Murad, prix Nobel de la paix 2018 et victime de Daech, pourrait « favoriser l’islamophobie ». En conséquence, le conseil scolaire a empêché des adolescentes de 13 à 18 ans de participer à un club de lecture où elle était invitée.
Ces dernières semaines, le conseil scolaire de Toronto a continué son combat contre la littérature qu’il juge offensante. Un combat qui sème plus de polémiques et de problèmes qu’il n’en résout, et qui a entrainé la censure de certains auteurs parmi lesquels Nadia Murad, prix Nobel de la Paix 2018 et militante des droits de l’Homme yézidie, qui a été entravée lors de son intervention dans un club de lecture, a rapporté The Globe and Mail.
Plus précisément, Nadia Murad a été invitée par les organisateurs d’un club de lecture qui accueille des adolescentes de 13 à 18 ans, issues de différents établissements scolaires. Des établissements dirigés par le conseil scolaire de Toronto. Après avoir appris la nouvelle, ce dernier a alors décidé d’empêcher les élèves d’assister à ce rendez-vous, a rapporté Valeurs Actuelles.
La raison : la présence de Nadia Murad pourrait « favoriser » l’islamophobie. En cause, son dernier ouvrage : « La dernière fille : mon histoire de captivité et mon combat contre l’État islamique ». Dans ce livre, Nadia Murad, qui est une Irakienne aujourd’hui âgée de 28 ans, raconte comment pendant 3 mois elle a été l’esclave sexuelle de 13 soldats de Daech, en 2014. Il y raconte également sa fuite, jusqu’en Allemagne.
Cette censure est une aberration pour Nadia Murad, de même pour l’organisatrice de l’événement littéraire, Tanya Lee, qui est restée stupéfaite par une telle décision.
Tanya Lee a alors adressé un courriel à la surintendante de l’institution scolaire pour avoir des explications, tout en transmettant des informations véridiques au sujet de l’organisation terroriste qu’est l’État islamique, en précisant que « c’est une organisation terroriste, cela n’a rien à voir avec les musulmans ordinaires, le conseil scolaire de Toronto devrait être conscient de la différence ».
En retour, elle n’a reçu qu’une copie de la charte politique du conseil, qui précise les règles à respecter au moment de sélectionner le matériel de lecture. Pour résumer, le dernier ouvrage écrit par Nadia Murad n’a pas été approuvé par le conseil. Point.
« Nous espérons être en mesure d’approuver les prochains livres de l’auteur dans un avenir proche », a simplement conclu la surintendante de l’institution scolaire. Depuis, malgré la polémique, rien n’a changé.
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