Le Canada finance la recherche sur le Covid-19 en collaboration avec le controversé laboratoire P4 du virus de Wuhan

Par Tom Ozimek
18 avril 2020 22:44 Mis à jour: 5 mai 2021 02:07

Le gouvernement canadien finance un projet de recherche sur le covid-19 qui implique une collaboration avec le laboratoire des maladies infectieuses basé en Chine, au cœur de la controverse sur l’origine de la maladie.

Un professeur de l’université d’Alberta a reçu une subvention de plus de 828 000 dollars canadiens (543 806 €) pour travailler avec l’Institut de virologie de Wuhan afin de développer les tests de covid-19, selon le Canadian Institutes of Health Research (Institut de recherche médicale du Canada), une agence gouvernementale.

Le projet vise à mettre au point des tests rapides et peu coûteux pour le covid-19, la maladie causée par le virus du PCC* (virus du Parti communiste chinois), communément appelé le nouveau coronavirus, apparu en Chine continentale l’année dernière.

De hauts responsables américains ont confirmé cette semaine que les services de renseignement américains cherchent à savoir si le laboratoire P4, qui fait partie de l’Institut de virologie de Wuhan, est à l’origine du virus, qui a causé à ce jour au moins 159 033 décès dans le monde et infecté 2 313 897 personnes.

Les chiffres sont considérés comme inexacts par beaucoup en raison du retard dans la collecte des données par les gouvernements ainsi que de la sous-déclaration significative des cas et des décès connus par la Chine continentale.

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Le bénéficiaire de la subvention du gouvernement canadien est le professeur Le Xiaochun, chercheur en toxicologie analytique et environnementale à l’université d’Alberta. Son projet est l’un des quelque 100 projets relatifs au covid-19 que les autorités canadiennes ont récemment financés.

Un opérateur travaille à Institut de virologie de Wuhan, à Wuhan, capitale de la province chinoise du Hubei, le 23 février 2017. (Johannes Eisele/AFP via Getty Images)

Les autorités canadiennes n’ont pas dit pourquoi le laboratoire de Wuhan a été choisi, mais la ministre de la Santé, Patty Hadju, a déclaré au Globe and Mail, un organe de presse canadien, que ce projet et d’autres projets de recherche financés par l’État sont soumis à un « examen rigoureux par les pairs » par des experts indépendants du gouvernement.

S’adressant au même journal, une porte-parole de l’Université de l’Alberta a déclaré que le laboratoire de Wuhan avait été choisi parce que les chercheurs de cette université ont une expérience considérable des tests covid-19.

« La collaboration avec le chercheur de Wuhan est limitée au seul partage des connaissances. Nous n’échangeons pas d’échantillons et ne transférons aucun financement », a déclaré Hallie Brodie, selon le Globe and Mail. « Il faudra une communauté mondiale de cliniciens et de chercheurs collaborant par-delà les frontières pour ralentir la propagation du covid-19 et pour développer éventuellement des vaccins. »

Elle a ajouté que la plupart des recherches pour le projet auraient lieu à Edmonton et Winnipeg, deux grandes villes canadiennes.

Une vue aérienne montre le laboratoire P4 de l’Institut de virologie de Wuhan à Wuhan, dans la province de Hubei, en Chine, le 17 avril 2020. (Hector Retamal/AFP/Getty Images)

L’Institut de virologie de Wuhan s’est retrouvé sous les feux de la rampe alors que les efforts pour déterminer exactement comment l’épidémie a commencé se sont multipliés.

Le large consensus scientifique soutient que le virus, qui porte le nom officiel de SRAS-CoV-2, est originaire des chauves-souris.

Le président Donald Trump a déclaré mercredi que son administration tentait de déterminer les liens entre le virus et le laboratoire de Wuhan, et le secrétaire d’État Mike Pompeo a déclaré que Pékin « doit faire toute la lumière » sur ce qu’ils savent.

Bien que la plupart des preuves obtenues et examinées jusqu’à présent suggèrent que le virus a une origine naturelle, elles ne sont pas concluantes, selon le général américain Mark Milley, le chef d’état-major des armées, dans ses remarques aux journalistes mardi.

« Je dirais juste qu’à ce stade, ce n’est pas concluant, bien que le poids de la preuve semble indiquer que le virus est naturel, mais nous n’en sommes pas certains », a-t-il déclaré.

Dès février, l’Institut de virologie de Wuhan a repoussé les rumeurs selon lesquelles le virus aurait été synthétisé artificiellement dans l’un de ses laboratoires ou se serait peut-être échappé d’une telle installation.

Le Washington Post a rapporté cette semaine que les responsables de la sécurité nationale au sein de l’administration Trump soupçonnent depuis longtemps les installations de recherche de Wuhan d’être à l’origine de l’épidémie de nouveau coronavirus.

En 2018, des responsables américains ont visité à plusieurs reprises les installations de Wuhan et ont envoyé deux avertissements officiels à Washington au sujet de la sécurité insuffisante du laboratoire, qui effectuait des recherches sur les coronavirus des chauves-souris, selon le Washington Post. Ces courriers mettaient en garde contre les faiblesses de la sécurité et de la gestion du laboratoire et proposaient une attention et une aide accrues.

Mike Pompeo, qui est apparu dans l’émission The Story de Fox News mercredi, a appelé les autorités chinoises à coopérer dans une enquête sur l’origine du virus.

« Le [régime] chinois doit faire preuve de transparence et de responsabilité », a-t-il déclaré. « Il doit expliquer ce qui s’est passé et pourquoi il est vrai que cette information n’a pas été rendue plus largement disponible. »

Le secrétaire d’État Mike Pompeo s’exprime lors du briefing quotidien sur le virus du PCC dans la salle de briefing Brady à la Maison-Blanche à Washington le 8 avril 2020. (Mandel Ngan/AFP via Getty Images)

Un documentaire

Epoch Times a présenté au début du mois un documentaire sur l’origine du virus du PCC. Le journaliste d’investigation Joshua Philipp a découvert que la plupart des premiers patients en Chine n’avaient aucun lien avec un marché de produits frais, un marché d’animaux exotiques dont les responsables communistes ont essayé de déterminer l’origine.

Joshua Philipp a cité des rapports de journaux qui ont montré une grande similitude entre le nouveau coronavirus, deux virus prélevés sur des chauves-souris par l’armée chinoise et une protéine de spicule similaire au SRAS dans le SRAS-CoV-2, ou virus du PCC.

« Les fortes similitudes entre les protéines S du SRAS 1 du SRAS 2 sont la clé et le cadenas. C’est ce qui la fait passer à travers les cellules humaines », a déclaré au journal Epoch Times Judy Mikovits, une biologiste moléculaire qui dirigeait auparavant le laboratoire des mécanismes antiviraux de l’Institut national du cancer. « C’est une nouvelle preuve qu’il ne pouvait pas sortir du marché des fruits de mer de Wuhan. »

Le président Donald Trump s’exprime lors du briefing quotidien sur le covid-19 dans la roseraie de la Maison-Blanche à Washington le 14 avril 2020. (Mandel Ngan/AFP via Getty Images)

Par ailleurs, lors d’un briefing à la roseraie mercredi, le président Donald Trump a qualifié la lutte de l’Amérique contre le virus de « bataille historique contre l’ennemi invisible ».

« Un virus cruel venu d’une terre lointaine a injustement coûté la vie à des milliers de précieux Américains. À chaque citoyen qui a perdu un être cher : votre douleur est notre douleur. Nous pleurons comme une seule famille nationale », a-t-il déclaré.

* Epoch Times qualifie le nouveau coronavirus, à l’origine de la maladie covid-19, de « virus du PCC », parce que la dissimulation et la gestion déplorable du Parti communiste chinois ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.

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