INTERNATIONAL

Canada: les conservateurs ciblent la Chine dans un discours pré-électoral

mai 7, 2019 22:30, Last Updated: mai 7, 2019 22:35
By

Le chef du parti conservateur et principal rival de Justin Trudeau aux législatives fédérales d’octobre, Andrew Scheer, a officieusement lancé sa campagne électorale mardi avec un discours de politique étrangère promettant une position plus ferme du Canada face à la Chine.

M. Scheer a promis de développer les relations entre le Canada et la Chine « d’une manière qui cherche à promouvoir nos valeurs et nos intérêts« , qui sont « à bien des égards, totalement incompatibles avec ceux du gouvernement chinois« , a-t-il déclaré devant le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM).

Les relations entre Ottawa et Pékin traversent une crise sans précédent depuis l’arrestation le 1er décembre à Vancouver d’une dirigeante du géant chinois Huawei, Meng Wanzhou, accusée par les Etats-Unis d’avoir contourné les sanctions américaines sur l’Iran. Depuis l’arrestation de Mme Meng, les autorités chinoises ont arrêté deux Canadiens, dont un ancien diplomate qu’elles soupçonnent d’espionnage, et en ont condamné à mort deux autres, mais Pékin assure que ces mesures sont sans lien avec l’affaire Huawei.

Au cours des dernières semaines, la Chine, qui absorbe 40% des exportations canadiennes de colza, a également bloqué les importations des deux principaux producteurs canadiens, en raison de « nuisances » prétendument retrouvées dans leurs cargaisons.

Les conservateurs de M. Scheer, désormais au coude-à-coude avec les libéraux de M. Trudeau dans les sondages, ont accusé le gouvernement en place d’avoir adopté une position trop laxiste avec la Chine. « Si ce gouvernement n’est pas prêt à tenir tête à la Chine quand deux Canadiens sont emprisonnés illégalement et que des milliards de dollars en commerce sont attaqués, il ne le fera jamais« , a estimé M. Scheer.

Il a notamment promis, s’il devenait Premier ministre en cas de victoire de son parti aux élections, de déposer une plainte contre la Chine auprès de l’OMC et de retirer le financement de 250 millions de dollars canadiens (166 millions d’euros) à la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures, basée à Pékin.

« Je ne permettrai pas aux entreprises d’Etat chinoises, qui se concentrent uniquement sur les intérêts politiques de Pékin, d’accéder librement au marché canadien« , a-t-il également précisé.

HS avec AFP

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER