Le chef du principal parti d’opposition canadien a appelé le Premier ministre Justin Trudeau à se montrer plus ferme envers Pékin et à prendre des mesures de rétorsion pour résoudre le différend entre les deux pays et obtenir la libération de Canadiens emprisonnés en Chine.
« J’exhorte une nouvelle fois Justin Trudeau à répondre avec vigueur aux transgressions de la Chine et à faire passer le message suivant: le Canada ne se laissera pas marcher sur les pieds », a déclaré Andrew Scheer, dont le parti conservateur est en tête dans les sondages avant les élections législatives d’octobre prochain.
La Chine et le Canada traversent une grave crise depuis l’arrestation le 1er décembre à Vancouver d’une dirigeante du géant chinois des télécoms Huawei, Meng Wanzhou, à la demande des Etats-Unis. La justice américaine veut la juger pour avoir contourné les sanctions américaines visant l’Iran.
Depuis cette arrestation, les autorités chinoises ont notamment arrêté deux Canadiens qu’elles soupçonnent d’espionnage, et bloqué des importations de produits agricoles canadiens. Pékin assure que ces mesures sont sans lien avec l’affaire Huawei.
M. Scheer a appelé le Premier ministre à « augmenter le nombre d’inspections de toute importation chinoise », à « revoir tous les investissements provenant de Chine » et à envisager « des représailles tarifaires sur les importations chinoises ».
« Tant et aussi longtemps que le gouvernement chinois retiendra nos exportations et nos citoyens en otage, nous n’avons d’autre choix que de contre-attaquer », a ajouté M. Scheer dans une déclaration à la presse.
Jugeant que M. Trudeau disposait avec le sommet du G20 d’Osaka d’une « opportunité idéale » pour rencontrer le président Xi Jinping et lui faire valoir le point de vue d’Ottawa, M. Scheer a reproché au Premier ministre d’avoir « encore une fois échoué ».
M. Trudeau a pour sa part indiqué avoir évoqué le sort des Canadiens emprisonnés, l’ex-diplomate Michael Kovrig et son compatriote consultant Michael Spavor, avec le président chinois Xi Jinping, lors d’un contact en marge du sommet, mais il n’a pas donné de détails.
« C’était très important d’avoir une rencontre, des conversations directes avec le président Xi sur la situation des Canadiens détenus en Chine. C’est une situation qui nous préoccupe énormément » a déclaré M. Trudeau à la presse. Il a ajouté qu’il ne jugeait « pas utile de parler publiquement des processus délicats » en cours.
E.T. avec AFP
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