Au Canada, un certain nombre de personnes âgées sont décédées de déshydratation et de négligence à cause du manque de personnel, et non pas à cause du Covid, indique un rapport des Forces armées canadiennes (FAC).
Lors de la première vague du coronavirus, aussi appelé virus du Parti communiste chinois (PCC), il y avait un tel manque de personnel dans les CHSLD – l’équivalent des Ehpad au Canada – que l’armée a été déployée dans les établissements du Québec et de l’Ontario. Selon un nouveau document obtenu par Global News, il était déjà trop tard pour de nombreux résidents lorsque les militaires sont arrivés en renfort en Ontario au printemps 2020.
« 26 résidents sont morts de déshydratation avant l’arrivée de l’équipe FAC, faute de personnel pour s’occuper d’eux. Ils sont morts alors qu’ils n’avaient besoin que d’eau et d’un peu d’hygiène », indique l’un des rapports militaires sur l’un des CHSLD de North York, près de Toronto, le Downsview. Au total, 64 résidents sont décédés du Covid-19 dans cette résidence, ou du moins c’est la cause qui a été indiquée sur leur certificat de décès.
« Le plus gros problème pour moi, c’est la crise du personnel », a déclaré Robert Scott, un infirmier qui travaille dans des centres de soins de longue durée depuis près de deux décennies. « Entendre aux nouvelles […] que nous avons personnellement laissé tomber ces gens, c’est difficile à accepter », reconnaît-il, assurant que c’est le système qui les a laissés tomber. « Le système a laissé tomber les résidents qui sont morts », précise-t-il.
Selon lui, personne n’a amélioré la situation du manque de personnel depuis 15 ou 20 ans. En effet, le directeur exécutif du Downsview a reconnu qu’il n’y avait parfois que deux infirmières pour une unité qui en avait habituellement huit qui travaillaient en même temps.
Le rapport militaire décrit un envers du décor assez horrible. Dans un autre établissement de North York, le Hawthorne Place Care Centre, où 51 patients sont décédés du Covid, « il y avait des excréments et du vomi par terre et sur les murs ». On peut aussi lire que « deux des résidents avaient des excréments séchés sous leurs ongles depuis une période prolongée ».
Pourtant, « il n’y a eu aucune enquête sur les décès survenus à Hawthorne Place », a déclaré Nicola Major, du Responsive Group, qui dirige l’établissement. « Aucun des certificats de décès émis pour les résidents de Hawthorne Place ne mentionne la négligence, la déshydratation ou la malnutrition comme cause du décès. »
Pour le Dr Nathan Stall, gériatre à l’hôpital Mount Sinai de Toronto, il est certain que des personnes âgées sont mortes du manque de soins, mais aussi de ce qu’on appelle le « syndrome du confinement ».
« Nous avons vu des gens mourir du manque fondamental de nourriture, d’eau et de soins, mais il y avait aussi de nombreux résidents qui sont morts au fil des semaines et des mois du déclin du manque de soins et de l’impossibilité d’avoir accès à leur soignant et à leur famille », assure le Dr Stall.
La même situation a aussi été dénoncée au Québec dès le mois d’avril 2020. Le Dr Vinh-Kim Nguyen, un urgentologue rattaché à l’Hôpital général juif, a vu de nombreux patients âgés arriver « complètement déshydratés, en insuffisance rénale, parce qu’ils n’ont pas assez bu depuis de nombreux jours », et cela à cause du manque de personnel pour les nourrir. L’interdiction de visite aux personnes âgées a également accentué le problème puisque les visiteurs assuraient une partie des soins aux aînés.
En Ontario, sur les 3 762 résidents de CHSLD décédés du virus depuis le début de la pandémie jusqu’au 10 mai 2021, l’impact de la négligence reste inconnu, indique Le Journal de Montréal. Au Québec, on sait que 75 % des décès liés au Covid-19 provenaient des CHSLD, en date du 1er mars 2021, soit au bout d’un an, rapporte Le Soleil, ce qui est à peu près le même pourcentage que dans tout le Canada (70 % en date du 7 mars 2021, selon CTV News). Combien de ces morts auraient été évitables ?
C’est ce qu’aimerait savoir la militante pour les résidents des maisons de retraite, Dr Vivian Stamatopoulos, professeur à l’Université Ontario Tech. « J’espère que les services de police de Toronto vont immédiatement ouvrir une enquête et envisager des poursuites pénales, car il ne fait aucun doute que ce que nous voyons ici est de la négligence », assure-t-elle.
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