Les Canadiens sont favorables à l’imposition de sanctions supplémentaires envers la Russie, même si cela signifie d’en payer le prix à la maison, mais sont moins favorable à l’idée d’entrer en guerre contre la Russie, selon un nouveau sondage.
Un total de 82,4 % des Canadiens, interrogés par Nanos Research, ont déclaré être favorables ou plutôt favorables à l’augmentation des sanctions économiques et des actions contre la Russie, même si cela entraînait une série d’augmentations des prix au Canada pour des produits de base comme l’essence et les produits maison.
Moins de la moitié des répondants était favorables à l’imposition d’une zone d’exclusion aérienne, ou la participation directe du Canada à la lutte contre la Russie dans le cadre de l’OTAN, selon le sondage commandé par CTV et Globe and Mail.
Le soutien global (soutien ou plutôt soutien) à une zone d’exclusion aérienne, qui entraînerait très probablement l’OTAN dans une guerre, est de 47 %, tandis que l’opposition globale (opposition ou plutôt opposition) est de 44,7 %. Un peu plus de 8 % se disent incertains.
Le soutien général pour que le Canada aille en guerre avec l’encadrement de l’OTAN est de 46,8 %, alors que l’opposition est de 45,5 %.
Le soutien à la participation du Canada à la guerre augmente considérablement lorsqu’on ajoute la variable d’invasion de la Russie dans un autre pays que l’Ukraine, avec un total de 65,5 % qui seraient alors favorables ou plutôt favorables suite à cette invasion.
L’invasion par la Russie d’un pays voisin de l’OTAN déclencherait presque certainement le pacte de défense collective de l’alliance en vertu de l’article 5, selon lequel une attaque contre un allié est considérée comme une attaque contre tous les alliés, mais il n’est pas clair si les Canadiens voudraient entrer en guerre avec la Russie si elle envahissait un pays non membre de l’OTAN.
Le sondage a été effectué par région, notamment au Canada atlantique, au Québec, en Ontario, dans les Prairies et en Colombie-Britannique.
Globalement, le Québec montre moins que les autres régions à une escalade du conflit ou à une entrée en guerre du Canada.
Seulement 32,8 % des répondants québécois ont dit qu’ils appuieraient, ou appuieraient quelque peu, l’entrée en guerre du Canada contre la Russie au sujet de l’Ukraine. La région de l’Atlantique est la plus engagée avec 62 % de personnes favorables à la guerre.
Le sondage interrogeait également les Canadiens sur les mesures humanitaires, notamment sur le nombre de réfugiés ukrainiens que le Canada devrait accepter et sur l’opportunité d’utiliser l’argent des contribuables pour transporter les réfugiés ukrainiens au Canada par avion.
L’appui global à l’utilisation de l’argent des contribuables canadiens pour le transport aérien des réfugiés est de 84,9 % et ce chiffre est assez constant dans toutes les régions.
Lorsqu’on leur a demandé quel nombre de réfugiés ukrainiens le Canada devrait accepter par rapport aux réfugiés syriens réinstallés au Canada (70 000), 85,6 % des répondants au sondage ont répondu que le Canada devrait accepter le même nombre ou plus de réfugiés ukrainiens.
Le sondage téléphonique a été réalisé auprès de 1 000 Canadiens âgés de 18 ans et plus, du 18 au 20 mars. La marge d’erreur est de ±3,1 points de pourcentage, 19 fois sur 20.
Depuis que la Russie a envahi l’Ukraine le 24 février, le Canada a imposé un certain nombre de sanctions à l’économie et aux responsables russes, tout en fournissant une aide financière, militaire et humanitaire à l’Ukraine.
Le gouvernement fédéral a également simplifié le processus d’immigration afin de faciliter l’arrivée des réfugiés ukrainiens au Canada. Jusqu’à présent, 9 000 Ukrainiens sont arrivés depuis que la guerre a éclaté, rapporte CTV News.
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