La start-up française OSE Immunotherapeutics basée à Nantes a annoncé en début de semaine des résultats positifs pour son nouveau vaccin nommé Tedopi pour les patients atteints d’un cancer du poumon à un stade avancé. Une nouvelle encourageante dans la lutte contre cette maladie, qui emporte chaque année la vie de plus de 30.000 Français. Ce nouveau vaccin thérapeutique fait partie des plus avancés dans son domaine. Mais pour l’heure, il va falloir attendre quelques années avant sa commercialisation.
Des résultats plus qu’encourageants
Même si ce vaccin ne permettra pas l’éradication du cancer du poumon, les résultats de l’essai clinique mené par la biotech nantaise OSE Immunotherapeutics sont très encourageants. Publiés dans la revue médicale Annals of Oncology, ils indiquent qu’un an après le début du traitement, 44,1 % de ces patients étaient toujours en vie dans le groupe recevant le vaccin contre seulement 27,5 % dans le groupe chimiothérapie. Interrogé par Le Point, le professeur Benjamin Besse, directeur de la recherche clinique à l’institut Gustave Roussy et en charge du test clinique, affirme que la moitié des patients vaccinés sont toujours vivants au bout de 11,1 mois contre 7,5 mois pour ceux qui ont reçu la chimiothérapie.
Indépendamment de son impact positif sur l’espérance de vie des malades, il permet également une prise en charge moins rude des patients. Les effets secondaires sont nettement moins importants que ceux entraînés par la chimiothérapie. Les chercheurs ont simplement noté un état grippal et une douleur au niveau du point d’injection. Pour rappel, la chimiothérapie est notamment responsable de la chute de cheveux et de fortes nausées.
Un des vaccins les plus perfectionnés
Tedopi est très perfectionné. Toujours selon le professeur Besse dans Le Point, le nouveau vaccin a pour objectif d’« éduquer le système immunitaire du patient » de manière à ce qu’il reconnaisse les cellules cancéreuses et les élimine.
Le vaccin testé par la start-up nantaise n’est pas le seul à être avancé et en mesure de fournir des résultats positifs. En avril dernier, les laboratoires Moderna et Merck présentent les résultats positifs complets de leur vaccin à base d’ARN messager contre le mélanome, le cancer de la peau le plus mortel. Un mois plus tard, c’est au tour de BioNtech et Roche de publier les résultats prometteurs de leur nouveau traitement sous forme de vaccin ARN messager contre le cancer du pancréas.
Un nouveau test nécessaire avant la commercialisation
La commercialisation du vaccin ne pourra pas se faire avant 2027. C’est en tous cas ce qu’a indiqué au micro de BFMTV le directeur de la biotech OSE Immunotherapeutics, Nicolas Poirier. Un temps d’attente assez long en raison de nouveaux tests confirmatoires nécessaires et de la vaccination contre le Covid-19 qui a interrompu le test clinique. « Un nouvel essai, sur une cohorte de plus de 300 personnes, devrait être mis en place tout début 2024 pour confirmer les résultats publiés », a ajouté le directeur de la start-up.
Pour l’heure, l’entreprise de biotechnologie nantaise reste très active. Deux autres tests sont en cours sur le cancer du poumon et de l’ovaire.
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