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Des candidates improbables : faites connaissance avec l’élite armée zimbabwéenne, un groupe de lutte contre le braconnage d’éléphants

août 13, 2018 16:22, Last Updated: avril 5, 2019 19:51
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Un tireur d’élite australien a trouvé des candidates improbables pour former son groupe d’élite dédié à protéger les éléphants du braconnage, au Zimbabwe, où sont abrités l’une des plus grandes populations d’éléphants d’Afrique.

Lorsque vos seules recrues grandissent dans le même village africain que les braconniers que vous essayez de débusquer, comment faire pour trouver des candidats assez loyaux pour mettre fin à ce fléau, dans l’un des pays les plus durs du monde ?

Damien Mander, un tireur d’élite formé par l’armée australienne, a dirigé la Fondation internationale contre le braconnage, et il pense avoir trouvé la solution parfaite à ce dilemme. Dans le passé, il a soumis près de 200 hommes à un entraînement de type forces spéciales, mais à la fin de la première journée, il n’en restait plus que trois.

Delon Damien, la cause vient d’un manque de détermination. Les hommes se sentent impuissants à arrêter les braconniers avec lesquels ils ont grandi, qu’ils voient tous les jours au village, et qu’ils perçoivent comme étant des amis. Quelle solution Damien a-t-il trouvée ? Les femmes.

Capture d’écran vidéo Facebook | BBC News

« Trente-six femmes ont commencé notre entraînement, en s’inspirant de notre entraînement des forces spéciales. Nous les avons poussées beaucoup plus fort, beaucoup plus fort que n’importe quel entraînement que nous faisons avec les hommes. Seulement trois ont abandonné. Je n’arrivais pas à le croire », a-t-il déclaré dans une interview à la BBC.

Akashinga, qui signifie « Les braves », est le groupe d’élite zimbabwéen de lutte contre le braconnage composé presque entièrement de femmes qui se consacrent à la protection de l’une des plus grandes populations d’éléphants d’Afrique – et elles n’ont pas de problèmes à arrêter des amis ou des connaissances pour raison de braconnage.

« [Les hommes] pensent que nous ne sommes pas capables [de faire ce travail]. Ils ont complètement tort », a dit l’une d’entre elles. Lorsqu’on leur demande si elles ont peur, elles répondent en riant « Avoir peur de quoi ? ». À ce jour, elles ont déjà mis la main sur plus de 30 braconniers.

Vimbai Kumire, l’une des Akashinga, affirme : « Il est très difficile d’attraper un braconnier qui vit dans le même village que vous ou dans le village voisin, mais, que vous soyez mon voisin ou mon parent, si vous faites du mal à mes animaux, je vous attraperai. » Le groupe serait à la recherche de quatre braconniers de la région, dont un qui empoisonne les éléphants.

Ces femmes ont toutes sortes de raisons de faire ce travail. Plusieurs d’entre elles ont été victimes d’abus et sont des mères monoparentales. Pour Vimbai, c’est la volonté de reprendre le pouvoir sur sa propre vie. Elle s’est sentie impuissante après que son mari l’a quittée alors qu’elle était enceinte de leur deuxième enfant. Sans le sou et n’ayant nulle part où aller, elle a rejoint l’Akashinga pour reprendre sa vie en main et est depuis tombée amoureuse des animaux que maintenant elle protège.

Bravo à toutes ces courageuses femmes qui font un travail incroyablement noble !

Regardez dans la vidéo ci-dessous les Akashinga en action :

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