Plusieurs industriels français ont conclu des contrats pour fournir des armements à l’Ukraine, notamment six canons Caesar supplémentaires à l’occasion du forum des industries de défense organisé à Kiev la semaine passée, a-t-on appris lundi auprès de sources concordantes.
Nexter, branche française du groupe franco-allemand KNDS, va fournir six canons Caesar supplémentaires, selon le ministère des Armées. Monté sur camion, le Caesar peut tirer des obus de 155 mm à 40 kilomètres de distance. Ces canons s’ajoutent aux 30 Caesar déjà fournis par la France à Kiev et aux 19 exemplaires d’une version blindée à huit roues par le Danemark, selon Nexter.
Pour faire face à la demande, l’industriel a accéléré la production du Caesar, passant de trois ans à 18 mois pour sa fabrication et de deux exemplaires produits chaque mois à six mensuels. Nexter a également passé un contrat avec une entreprise ukrainienne pour assurer la maintenance des Caesar et blindés AMX-10 et produire certaines pièces du Caesar localement, et un autre pour installer des armements sur des véhicules militaires ukrainiens.
15 contrats signés
Arquus a de son côté passé un contrat pour entretenir et produire sur place certaines pièces de véhicules de l’avant blindé (VAB), que la France a cédé à plus de 100 exemplaires à Kiev. CEFA, une PME alsacienne, va de son côté fournir huit robots lourds SDZ de déminage ainsi que huit engins amphibies permettant le franchissement de cours d’eau. Ces plateformes automotrices de 25 mètres, équipées de boudins gonflables, peuvent chacune supporter un char lourd. Elles peuvent être utilisées comme bac pour traverser un fleuve ou assemblées pour former un pont.
La société Delair, qui a conclu cet été un premier contrat pour fournir 150 drones d’observation, a elle passé une commande avec le ministère ukrainien de la Défense pour livrer un nombre non précisé de drones supplémentaires. Thales et Turgis & Gaillard ont par ailleurs chacun signé un accord avec des sociétés ukrainiennes pour codévelopper des drones, tandis que la société Vistory installera un centre d’impression 3D en Ukraine pour y produire des pièces de rechange.
Au total, 15 contrats ont été passés outre un accord de coopération entre la Direction générale de l’armement (DGA) française et son homologue ukrainienne en marge d’une visite du ministre des Armées Sébastien Lecornu. Le ministre a à cette occasion indiqué sa volonté de passer d’une logique de cession d’équipements à une logique d’acquisitions auprès d’industriels français, éventuellement grâce à des subventions françaises. Le mode de financement des contrats annoncés n’a pas été précisé.
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