Bien qu’ayant une population de seniors élevée, le département du Cantal n’a enregistré aucun décès liés au coronavirus dans ses hôpitaux ni dans ses Ehpad. Comment expliquer cette résistance ?
Au 5 avril, 63 personnes ont été testées positives dans le Cantal, mais aucun décès n’a encore été enregistré dans les hôpitaux et aucun cas n’a été recensé dans les nombreux Ehpad du département. Un bilan plutôt enviable alors que l’épidémie de coronavirus continue de faire de nombreuses victimes en France.
« L’absence de décès est un petit miracle chaque jour », a déclaré la préfète Isabelle Sima, d’après SudOuest.
Pour expliquer cette situation, plusieurs facteurs entrent en compte, notamment le nombre d’habitant et le bon respect des règles de confinement. En effet, le Cantal compte environ 25 habitants par kilomètre carré contre 105 au niveau national.
« Ici, nous n’avons pas de barres d’immeubles avec 300 personnes, ce qui limite la diffusion par les boutons d’ascenseurs ou les poignées de portes », explique Mathieu Kuentz, biologiste et président de la Commission médicale du centre hospitalier d’Aurillac.
Et avec 146 000 habitants, dont la majorité des communes comptent entre 200 à 400 habitants en moyenne, « le phénomène de distanciation sociale est naturel dans le Cantal », explique Isabelle Sima, qui ajoute également que « la population a été globalement très disciplinée. »
Avec une population plus éparpillée et des mesures d’isolement respectées par la population, le Cantal a très vite « casser les chaînes de transmission et la circulation du virus », explique Mathieu Kuentz. Cependant, les professionnels ne crient pas victoire trop vite et restent prudents dans l’attente du déconfinement, redoutant l’impact d’une éventuelle deuxième vague.
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