L’agresseur a porté plusieurs coups de poing au visage de la victime avant de regagner son domicile.
Les faits remontent au 4 avril. Ce jour-là, Mohamed, un intérimaire Carcassonnais père d’une petite fille de 7 mois, aperçoit sa jeune sœur faire la bise à un garçon de 17 ans avant que le duo ne se sépare et que l’adolescent pénètre dans une auto-école.
Mohamed voit rouge et se rue à l’intérieur de l’établissement où il assènera plusieurs coups de poing au visage du jeune homme auquel il reproche d’avoir embrassé sa sœur cadette sur la joue. L’agresseur quitte ensuite les lieux et rentre chez lui en voiture avant d’être appréhendé par les forces de l’ordre.
Jugé le vendredi 13 septembre pour « violence sur un mineur suivi d’une incapacité supérieure à huit jours », Mohamed a tenté de justifier son comportement violent devant le tribunal correctionnel de Carcassonne.
« Je n’ai pas bien vu qu’il lui faisait la bise. Je ne sais pas ce qui m’a pris. C’est juste parce que c’est ma petite sœur, je pensais qu’il l’embêtait ! », a ainsi expliqué le prévenu âgé de 27 ans dont les propos ont été rapportés par L’Indépendant. « Je ne suis pas comme ça, c’est la première fois que ça m’arrive », a-t-il ajouté.
« La faculté de raisonnement est à la hauteur de son éducation limitée »
Si le ministère public a requis une peine de quatre mois de prison ferme à l’encontre de Mohamed, déjà condamné à quatre reprises pour des délits routiers et un outrage envers un policier, son avocat Maître Sébastien Leguay a estimé que les réquisitions étaient injustifiées au regard des faits reprochés à son client « dont la faculté de raisonnement est à la hauteur de son éducation limitée ».
« Cent vingt jours de trou, c’est la rançon de l’inquiétude ! Une peine infamante ! », a affirmé Maître Leguay, considérant qu’« un stage de sensibilisation à la citoyenneté » ou « une peine avec sursis assortie d’une mise à l’épreuve » seraient plus adaptés.
« Ça pose des questions sur ce qui va se passer la prochaine fois ! »
Auditeur de justice présent pendant le procès, Baptiste Laridant a fait part de son étonnement quant à la réaction particulièrement violente du prévenu qui n’a pas supporté de voir sa sœur échanger un salut familier avec un jeune homme, jugeant le comportement de l’accusé « incompréhensible ».
« […] Les faits sont caractérisés, et ils disent du prévenu qu’il décide à la place de sa sœur les fréquentations qu’elle doit avoir. Ça pose des questions sur ce qui va se passer la prochaine fois ! », a-t-il ajouté.
Le tribunal correctionnel a finalement condamné Mohamed à une peine de quatre mois de prison ferme susceptible d’être aménagée. Il devra également indemniser la victime à hauteur de 600 euros au titre du préjudice subi.
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