Carène Mézino, infirmière tuée au CHU de Reims : le meurtrier déclaré « pénalement irresponsable »

Par Epoch Times avec AFP
3 avril 2025 15:00 Mis à jour: 3 avril 2025 15:05

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Reims a déclaré jeudi « pénalement irresponsable » le sexagénaire mis en examen pour l’assassinat en 2023 d’une infirmière au CHU de Reims, le suspect étant diagnostiqué schizophrène depuis des décennies.

La chambre de l’instruction a aussi ordonné que le suspect, Franck F., « soit placé en soins psychiatriques sous forme d’une hospitalisation complète dans un établissement chargé d’assurer les soins psychiatriques sans consentement », a déclaré à l’AFP le magistrat chargé de la communication de la cour d’appel de Reims.

La chambre a également ordonné une interdiction de contact de Franck F. avec les victimes et leurs familles, et lui a interdit de porter ou détenir une arme pendant 20 ans.

Mère de deux jeunes enfants, elle a été poignardée à neuf reprises

Le 22 mai 2023, dans le service de la médecine du travail du CHU de Reims où elle était infirmière, Carène Mézino, 37 ans, a été poignardée à neuf reprises. Cette mère de deux jeunes enfants est morte quelques heures après.

Alertée par ses cris, une secrétaire médicale a à son tour été poignardée à cinq reprises. Très grièvement blessée, elle souffre toujours de séquelles physiques et psychologiques.

Une minute de silence est observée le 24 mai 2023 dans tous les hôpitaux de France en hommage à la victime, Carène Mézino, 37 ans, décédée à la suite d’une agression au couteau le 22 mai 2023. (BERTRAND GUAY/AFP via Getty Images)

Six expertises psychiatriques déjà menées

En 2017 déjà, Franck F. avait agressé au couteau quatre membres du personnel de l’établissement d’aide par le travail (Esat) du Meix-Tiercelin (Marne), où il était employé. Cette affaire devait être jugée quatre jours après le drame au CHU de Reims.

Depuis 2017, pas moins de six expertises psychiatriques avaient été menées et cinq avaient conclu à son irresponsabilité pénale.

Les trois experts entendus lors de l’audience du 4 mars sur sa responsabilité pénale ont abondé dans le même sens.

Le suspect avait une nouvelle fois reconnu les faits à cette audience et exprimé sa « haine » du personnel médical, entouré d’infirmiers et de policiers et s’exprimant souvent de manière incohérente.

« Comment ce monsieur a pu être laissé dans la nature »

Par cette décision, « on lui applique les mesures de sûreté maximum qu’on peut appliquer dans ce domaine », a réagi jeudi auprès de l’AFP Me Didier Seban, l’avocat de la famille de Carène Mézino.

« Maintenant, on va passer à une autre étape qui est de rechercher comment ce monsieur a pu être laissé dans la nature alors que les alertes étaient extrêmement fortes », a-t-il ajouté, expliquant que la famille allait « engager la responsabilité de la justice et de l’institution médicale ».

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