Une étude britannique de l’University College de Londres confirme l’existence de cas « faibles, mais significatifs » du grave syndrome de Guillain-Barré (SGB), une maladie neurologique rare, associés au vaccin AstraZeneca.
Les chercheurs supposent que « la majorité ou la totalité » des 121 cas britanniques de SGB (pdf) survenus entre mars et avril 2021, étaient associés aux premières doses du vaccin AstraZeneca administrées en janvier.
« Un schéma similaire n’est pas observé avec les autres vaccins ou après une seconde dose d’un quelconque vaccin », a déclaré le 30 mai, l’auteur principal de l’étude, le professeur Michael Lunn.
L’équipe a observé que de janvier à octobre 2021, 996 cas de SGB ont été enregistrés dans la base de données nationale, mais avec un pic inhabituel de mars à avril, avec environ 140 cas par mois au lieu de 100.
Pour déterminer si un ou l’ensemble de ces cas était lié à la vaccination, l’équipe a analysé les dates d’apparition du SGB et celles de la réception du vaccin pour chaque individu, et a constaté que 198 cas de SGB (20% des 966 cas) étaient survenus dans les six semaines suivant l’administration de la première dose du vaccin pour le Covid-19 en Angleterre. Parmi eux, 176 personnes avaient reçu un vaccin d’AstraZeneca, 21 de Pfizer et une avait reçu celui de Moderna.
Les chercheurs n’ont trouvé aucun cas excédentaire de SGB associé aux vaccins à ARNm, mais ont observé 5,8 cas excédentaires de SGB par million de doses de vaccin pour AstraZeneca, ce qui équivaut à un excès total, entre janvier et juillet 2021, d’environ 98 à 140 cas, confirmant le lien entre le vaccin et le SGB.
Le SGB est une maladie neurologique rare mais grave qui survient lorsque le système immunitaire attaque par erreur ses propres nerfs, entraînant généralement un engourdissement, une faiblesse, des douleurs dans les membres et parfois même une paralysie respiratoire.
La maladie est généralement associée à des infections à la bactérie Campylobacter qui incitent l’organisme à attaquer ses propres nerfs.
Des cas de SGB ont déjà été observés en 1976, après l’administration du vaccin contre la grippe porcine, ainsi que des vaccins plus récents contre la grippe et la fièvre jaune, mais aucun de ces vaccins n’a atteint des taux aussi élevés que celui d’AstraZeneca.
Alors que la majorité des patients atteints de SGB associé à la vaccination ont vu leurs symptômes disparaître, et ont pu récupérer après avoir vu leurs membres affaiblis, des réflexes tendineux altérés, ou un sommeil monophasique perturbé, un patient de l’étude présentait des symptômes récurrents de neuropathie bien après la deuxième dose.
Le patient a d’abord développé une paralysie faciale des deux côtés et une sensation de picotement dans ses membres après la première dose. Son état s’est amélioré avec un traitement. Cependant, deux semaines après avoir reçu sa deuxième dose, il a développé une faiblesse croissante accompagnée de douleurs, des changements dans ses nerfs et une réponse seulement partielle au traitement.
Les chercheurs sont encore en train de spéculer sur les raisons de l’augmentation des cas de SGB après l’administration du vaccin.
« Il se peut qu’une activation immunitaire non spécifique se produise chez les personnes sensibles, mais si c’était le cas, des risques similaires pourraient s’appliquer à tous les types de vaccins », a déclaré le Pr Lunn.
« Il est donc logique de suggérer que le vecteur adénovirus simien, souvent utilisé pour développer des vaccins, y compris celui d’AstraZeneca, puisse expliquer l’augmentation de ce risque. »
Des études menées aux États-Unis ont également confirmé une augmentation des cas de SGB, suite à la vaccination à vecteur viral, avec des cas importants de la maladie associés au vaccin.
Selon les CDC, 1 à 2 personnes sur 100.000 aux États-Unis développent un SGB, mais une étude américaine de 2022 a révélé que l’incidence chez les personnes ayant reçu les vaccins à base d’adénovirus de J&J était de 32,4 pour 100.000 dans les trois semaines suivant le vaccin, soit bien plus que le taux annoncé initialement.
Epoch Times a contacté AstraZeneca pour une demande de commentaire.
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