Inquiets quant à l’avenir du groupe Casino, dont les 320 magasins ont été rachetés par Intermarché et Auchan, deux enfants de huit ans ont écrit une lettre à Emmanuel Macron dans l’espoir que celui-ci sauve l’emploi de leurs parents, employés de l’enseigne.
Amine, le fils d’Abida Bengou – une femme employée chez Casino depuis 24 ans – a décidé d’écrire une lettre au président de la République pour lui demander de l’aide, l’emploi des salariés du groupe étant menacé. Aidé de Yasmine, la fille d’un collègue d’Abida Bengou, les deux enfants ont réfléchi durant plusieurs jours sur leurs tournures de phrases.
« Je sais qu’il a pu la consulter et que la démarche l’a touché »
« On est très fier de cette initiative », a expliqué au micro de LCI Abida Bengou, qui travaille au siège social de l’enseigne à Saint-Étienne. « Mon fils m’a entendu parler au téléphone avec mon collègue. Vous imaginez que c’est le sujet de conversation de ces dernières semaines, malheureusement », a-t-elle ajouté.
Amine lui a ensuite demandé s’il pouvait avoir un rendez-vous avec le président de la République. Après lui avoir expliqué la complexité d’une telle démarche, la mère du garçon lui a conseillé de « prendre sa plume » et de mettre par écrit son souhait. L’enfant s’est fait aider de Yasmine et la lettre a pu être remise en main propre au député de la Loire, Quentin Bataillon, lors d’une grande manifestation. Ce dernier, qui soutient les salariés de Casino depuis des mois, l’a transmise au président de la République. « Je sais qu’il a pu la consulter et que la démarche l’a touché », a indiqué l’élu, ainsi que le rapporte France Bleu.
« C’est la personne la plus importante de France »
La mère de famille a souligné que pour son fils, Casino représente de nombreux avantages « qui vont peut-être disparaître », et ce sera notamment la fin de « Noël à Casino ».
« Ne nous abandonnez pas, il faut sauver le travail de nos parents », ont écrit les deux jeunes Stéphanois dans leur courrier, appelant à l’aide le président. « Nos parents travaillent si dur pour nous offrir une belle vie et si l’entreprise ferme, qu’est-ce qui va leur arriver ? » ont-ils interrogé.
Sur LCI, Abida Bengou a précisé que ce n’est pas uniquement leurs deux parents que les deux jeunes enfants veulent sauver mais « tous les salariés qui sont dans un grand désarroi aujourd’hui ». La mère de famille et son fils estiment tous deux que le chef de l’État a sûrement « la possibilité de sauver une entreprise française qui existe depuis 125 ans », car à leurs yeux, « c’est la personne la plus importante de France ». D’ailleurs selon Quentin Bataillon, le président a été « extrêmement touché » par la lettre.
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