Le 1er octobre, en dépit de son interdiction par la justice espagnole, un référendum d’autodétermination est organisé par le gouvernement régional de Catalogne présidé par l’indépendantiste Carles Puigdemont.
Le vote, non reconnu par Madrid et boycotté par les partis anti-indépendantistes, est émaillé de violences policières faisant au moins 92 blessés. S’ensuivront plusieurs manifestations massives.
Selon les autorités catalanes, le « oui » à la sécession a remporté 90,18% des voix avec une participation de 43%.
Le 3 octobre, dans une rare allocution télévisée, le roi Felipe VI déclare que l’État doit « assurer l’ordre constitutionnel ». Il dénonce la « déloyauté inadmissible » des dirigeants catalans.
En réponse, Carles Puigdemont menace de déclarer l’indépendance de la Catalogne faute de dialogue.
Le gouvernement conservateur espagnol de Mariano Rajoy appelle les dirigeants catalans à dissoudre leur Parlement et à convoquer de nouvelles élections régionales anticipées.
Face aux incertitudes, plusieurs entreprises, dont des banques de premier plan comme Banco Sabadell et CaixaBank, ainsi que le groupe gazier Gas Natural annoncent leur départ de Catalogne. Depuis le 1er octobre, près de 1.700 entreprises ont transféré leur siège social.
Le Parti socialiste espagnol demande de renoncer à une déclaration d’indépendance unilatérale. Ada Colau, influente maire de gauche de Barcelone, se prononce contre une telle déclaration.
Ces voix font écho aux manifestations ayant mobilisé à travers le pays des millions d’Espagnols partisans d’un dialogue ou de l’union.
Le 10 octobre, lors d’une séance confuse au Parlement de Catalogne, Carles Puigdemont estime que la Catalogne doit « devenir un État indépendant sous forme de République », avant de « suspendre » la proclamation d’indépendance en appelant au dialogue avec Madrid.
En réponse, Mariano Rajoy fixe un ultimatum au leader indépendantiste, menaçant de prendre le contrôle de la Catalogne comme le lui permet l’article 155 de la Constitution.
Dans les rangs indépendantistes, le ton se durcit. Pour le numéro deux du gouvernement catalan, Oriol Junqueras, l’offre de dialogue de Madrid ne peut porter que sur l’indépendance. L’allié d’extrême gauche, la CUP (Candidature d’unité populaire), presse Carles Puigdemont d’acter le divorce.
Le 16 octobre, le président séparatiste renouvelle son appel au dialogue.
Le 19, à l’issue d’un nouveau délai, M. Puigdemont écrit à M. Rajoy pour l’informer que le Parlement de Catalogne n’a pas voté pour déclarer l’indépendance, mais qu’il pourrait le faire si Madrid suspend l’autonomie.
Le 21, le chef du gouvernement demande l’activation par le Sénat de l’article 155 de la Constitution afin de destituer l’exécutif catalan et de convoquer des élections début 2018.
Carles Puigdemont riposte en menaçant de donner son feu vert à une proclamation unilatérale d’indépendance de la « République de Catalogne ». Mais plusieurs membres de son gouvernement semblent se prononcer en faveur d’élections régionales anticipées.
Aux cris de « liberté » et « indépendance », des centaines de milliers de personnes descendent dans les rues de Barcelone pour protester contre les récentes arrestations de deux leaders indépendantistes, inculpés de sédition.
Le 26, à la veille de la décision du Sénat d’approuver l’application de l’article 155, le président catalan annonce qu’il ne convoquera pas d’élections.
Le 27, quasi simultanément, le Parlement catalan proclame l’indépendance de la région, et le Sénat espagnol autorise le gouvernement à mettre sous tutelle la Catalogne. Toutes les grandes capitales occidentales annoncent leur soutien à l’unité de l’Espagne.
Mariano Rajoy annonce la destitution de Carles Puigdemont et de son gouvernement. Le parlement catalan est dissous, en attendant son renouvellement, lors d’un scrutin annoncé pour le 21 décembre.
Le 28, le gouvernement espagnol annonce la destitution du chef de la police catalane Josep Lluis Trapero. Le ministère de l’Intérieur prend le contrôle de la police locale.
Carles Puigdemont appelle ses partisans à s’opposer « démocratiquement » à la mise sous tutelle de la région.
À Madrid, quelques milliers de personnes se rassemblent pour défendre l’unité de l’Espagne, brandissant des drapeaux espagnols.
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