Au lendemain du massacre de 26 personnes dans une église d’une petite ville du Texas, les motivations du tireur paraissaient liées à un différend familial. Ce que l’on sait:
Peu avant 11H20 (17H20 GMT) dimanche, un tireur –Devin Patrick Kelley, 26 ans– commence à ouvrir le feu sur la First Baptist Church, une petite église aux murs blancs typique de cette région des États-Unis.
Il fait le tour de l’église en tirant avant de pénétrer dans le bâtiment où se déroule le culte. Là il remonte l’allée centrale en ouvrant le feu avant de faire demi tour. Et il sort du bâtiment.
La suite des événements est moins claire. Selon le shérif local Joe Tackitt, le tireur lâche son fusil avant un « bref » échange de coups de feu avec un voisin qui se trouve de l’autre côté de la rue.
Stephen Willeford, le voisin qualifié de « héros » par le shérif, arrête alors une camionnette et se lance avec le conducteur dans une course-poursuite avec le tireur.
Nouvel échange de coup de feu avant que la voiture de Devin Kelley ne s’écrase sur le bas côté et qu’il se suicide d’un coup de feu.
Devin Patrick Kelley est décrit par ceux qui l’ont croisé comme un homme inquiétant à la vie personnelle ratée. L’ex-caporal avait été renvoyé de l’US Air Force pour des violences conjugales.
Le meurtrier résidait à New Braunfels, une ville située à une cinquantaine de kilomètres de Sutherland Springs où, pour des raisons restant à éclaircir, il a choisi de commettre son carnage.
Devin Kelley fulminait sur les réseaux sociaux. Ses diatribes sur Facebook avaient pour cible la religion, l’Église, les croyants.
Plusieurs de ses anciens camarades de classe ont relaté avoir pris leurs distances avec ce militant athée, au comportement hostile et aux fréquents accès de violence.
Le mobile du crime semble lié à un différend familial, selon un des responsables des forces de l’ordre texanes, Freeman Martin.
La belle-mère de Devin Kelley fréquentait l’église où il a commis le massacre mais n’était pas présente ce dimanche.
Selon M. Martin, le tireur avait envoyé « un texto menaçant » envers la belle-mère.
Stephen Willeford, résident de la petite ville voyant le tireur s’enfuir a pris son propre fusil et a fait feu sur lui.
Johnnie Langendorff, qui se rendait chez sa petite amie, a vu l’échange de coups de feu et Devin Patrick Kelley s’enfuir à bord d’un SUV Ford Explorer.
L’habitant « m’a rapidement mis au courant de ce qui venait de se passer et a dit qu’il fallait l’arrêter alors c’est ce que j’ai fais », a raconté Johnnie Langendorff, à la station locale KSAT.
Quand le tireur a perdu le contrôle de son véhicule « le monsieur qui était avec moi est sorti et l’a mis (le tireur) en joue en posant son fusil sur mon capot et lui a dit de sortir ». « Il n’y avait aucun mouvement », a-t-il ajouté.
Elles sont âgées de 18 mois à 77 ans, selon Freeman Martin.
26 personnes sont mortes, dont un bébé de 18 mois. Vingt ont été blessées, dont un garçonnet de 5 ans touché à 4 reprises.
Le pasteur qui officiait et était de passage, a été abattu, tout comme son épouse, ont indiqué ses enfants au New York Times.
La fille de 14 ans du pasteur, normalement en charge de la paroisse mais en déplacement ce dimanche, a également été tuée, a indiqué sa mère à CNN.
Au moins huit membres d’une même famille –de trois générations différentes– ont été tués, dont une jeune femme enceinte ainsi que ses trois enfants.
Lundi, 6 blessés étaient dans un état stable ou avaient quitté l’hôpital, 4 étaient dans un état sérieux et 10 restaient dans un « état critique ». Freeman Martin n’excluait pas que le bilan puisse encore s’alourdir.
La tuerie a ravivé le débat sur la circulation des armes à feu mais sans que les partisans d’un contrôle plus sévère des armes à feu n’aient beaucoup d’espoir que les choses changent.
En déplacement au Japon, le président américain Donald Trump a affirmé que les armes n’étaient pas le problème.
« La santé mentale est le problème ici (…). Ce n’est pas une question liée aux armes », a-t-il déclaré à l’occasion d’une conférence de presse commune avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe à Tokyo.
Le fait qu’un résident de la ville ait tenté d’arrêter le tueur grâce à sa propre arme à feu donnait un argument supplémentaire aux partisans du port d’armes pour le plus grand nombre.
Devin Kelley n’avait à priori pas le droit au permis de port d’armes.
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