L’incendie s’est déclaré entre 5h et 6h du matin dimanche au haras de Bernesq, à l’ouest de Bayeux (Calvados). Une enquête a été ouverte sur ce haras, en situation de faillite depuis avril dernier.
Le drame s’est produit à 5h40 dans un haras de la commune de Bernesq, dans le Calvados, et 70 chevaux auraient péri dans les flammes, selon un premier bilan de la préfecture.
Le feu a touché un hangar de 500 m2 appartenant au haras de Bernesq, situé sur le domaine du château de cette petite commune normande, et dédié à l’élevage de chevaux de courses.
« Des vérifications sont nécessaires mais il y aurait 70 chevaux morts », des juments et poulains qui se trouvaient dans ce hangar, a indiqué la préfecture du Calvados à l’AFP.
Des problèmes financiers
Le haras connaissait depuis quelques années certaines difficultés. Créé en 1981, il avait été placé en redressement judiciaire en 2017, puis déclaré une première fois en cessation de paiements en mai 2018, selon nos confrères de France 3 Régions.
Le haras a été repris par Sarona Farm après avoir été liquidé et vendu en 2019, avec une cinquantaine de chevaux au lieu de 157. Le 13 décembre 2023, le tribunal de Caen ouvre une nouvelle procédure de liquidation judiciaire. Cette dernière a néanmoins été close pour « insuffisance d’actif » le 15 avril dernier.
Des chevaux maltraités
Outre l’aspect financier, d’autres révélations avaient été faites sur le haras de Bernesq en février 2018. Des mauvais traitements sur les animaux avaient été signalés à la justice par l’association de défense animale Stéphane Lamart. Une inspection des services vétérinaires avait été réalisée.
Les faits en question étaient accablants : boxs mal entretenus, râteliers vides, sacs d’aliments stockés à même le sol grignotés par les rongeurs, ballots de paille exposés aux intempéries et aux oiseaux, eau des abreuvoirs recouverte d’une pellicule verte.
La plupart des 157 animaux examinés étaient également sous-alimentés, selon leur vétérinaire. Seuls les chevaux entraînés pour les courses étaient bien traités. Le gérant d’alors, Franck Benillouche, avait été condamné en mai 2023 à l’interdiction à vie de posséder des équidés, avec une amende de 3000 euros dont 2000 avec sursis.
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