Le corps de Philippine a été retrouvé enterré, ce samedi 21 septembre, dans le bois de Boulogne à Paris. Cette étudiante à l’Université Paris-Dauphine, âgée de 19 ans, était portée disparue depuis la veille. Une enquête pour homicide volontaire a été ouverte par le parquet de Paris.
La victime « a été formellement identifiée tard dans la soirée » samedi, a précisé le parquet, confirmant une information du Parisien. Vendredi, elle a déjeuné au Crous de l’université Paris-Dauphine et devait ensuite rentrer au domicile de ses parents, à Montigny-le-Bretonneux dans les Yvelines. Ne la voyant pas arriver et ne réussissant pas à la joindre par téléphone, ses proches se sont inquiétés.
Le corps identifié « tard dans la soirée » de samedi
Selon une source policière, la sœur de la victime avait signalé sa disparition, ce vendredi vers 23 heures, au commissariat de police du 16e arrondissement. Samedi après-midi, une cinquantaine de proches avaient organisé une battue dans le bois de Boulogne, où avait été géolocalisé son téléphone portable. Ils avaient par ailleurs placardé des dizaines d’avis de disparition. Le parquet a en effet indiqué que « les recherches dans ce secteur avaient été initiées par la famille d’une jeune femme dont la disparition avait été déclarée » vendredi « dans la soirée ».
Ce sont les proches eux-mêmes qui ont finalement découvert le corps, lors de cette battue. Celui-ci était enterré dans le bois de Boulogne, entre deux allées boisées situées près d’un chemin de randonnée, et à seulement une centaine de mètres de l’université, indique Le Parisien. Après cette macabre découverte, faite un peu avant 17 heures ce samedi, les proches de la victime ont immédiatement alerté la police. Le parquet a précisé ce dimanche que Philippine a été formellement identifiée « tard dans la soirée » de samedi.
C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris ce samedi 21 septembre le décès, dans des circonstances tragiques, de Philippine Le Noir de Carlan, étudiante en 3e année de licence. La communauté dauphinoise est en deuil face à ce terrible drame.
— Université Paris Dauphine – PSL (@Paris_Dauphine) September 22, 2024
De nombreuses « traces de sévices et de blessures »
Une autopsie a été réalisée sur le cadavre et, selon une source policière, de nombreuses « traces de sévices et de blessures » ont été constatées. « Les conclusions de cet examen, qui devront être confirmées par d’autres examens et expertises, ne sont pas communiquées à ce stade », a assuré auprès du quotidien francilien le ministère public.
Une enquête, confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris, a été ouverte pour homicide volontaire. « Les investigations se poursuivent », a précisé le parquet qui n’a pas souhaité donner d’indications sur la cause du décès.
L’étudiante, qui a été aperçue pour la dernière fois vers 14 heures ce vendredi, ainsi que nous l’apprend BFMTV, n’avait « pas de raison de se rendre à l’arrière de son université », étant donné que les transports en commun en direction des Yvelines se trouvent de l’autre côté, pointe encore Le Parisien.
Selon @Le_Figaro , des témoins ont rapporté aux enquêteurs avoir aperçu un homme brun d’environ 1m80, le visage dissimulé derrière un masque chirurgical et portant une pioche, se diriger vers le lac du bois de Boulogne. https://t.co/yTaSleufjt https://t.co/1hdDVZCBTQ
— Collectif Némésis (@Coll_Nemesis) September 22, 2024
Un homme muni d’une pioche aperçu dans le secteur
Des témoins ont raconté avoir vu un homme muni d’une pioche dans le secteur, a encore déclaré la source policière. Selon ces témoins, l’individu était brun et mesurait près d’1,80 mètre, son visage étant caché derrière un masque chirurgical, détaille Le Figaro. Il se dirigeait vers le lac du bois de Boulogne. Le profil de cet homme au comportement suspect intéresse la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris. Les enquêteurs vont par ailleurs analyser les images des caméras de vidéosurveillance. Toutefois pour l’heure, aucune interpellation n’a eu lieu.
Dans un communiqué publié sur X ce dimanche, l’Université Paris Dauphine a exprimé ses « sincères condoléances » et sa profonde solidarité à la famille et aux proches de la victime. « Les psychologues des services de santé étudiante sont mobilisés pour accueillir et accompagner tous les étudiantes, étudiants et personnels qui en expriment le besoin », a-t-elle mentionné, rappelant que Philippine était étudiante en 3e année de licence économie et ingénierie financière. Ce lundi à 13 h 30, « une minute de silence à la mémoire de Philippine » sera organisée dans le hall du rez-de-chaussée de l’université, a également annoncé l’établissement.
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