Nouvelles règles d’indemnisation de l’assurance-chômage, hausse du prix des cigarettes et du gaz, coup de pouce à l’allocation aux adultes handicapés, les changements sont nombreux pour les Français à partir de ce 1er novembre.
Indemnisation d’assurance chômage :
Pour les salariés qui démissionnent, l’indemnisation sera ouverte aux démissionnaires ayant travaillé dans la même entreprise au cours des cinq dernières années et ayant un projet de reconversion professionnelle ou de création/reprise d’entreprise.
Renseignement et éligibilité sur demission-reconversion.gouv.fr
Les travailleurs indépendants, bénéficieront eux d’une allocation forfaitaire de 800 euros par mois pendant six mois en cas de liquidation judiciaire. L’activité professionnelle devra avoir généré un revenu minimum de 10 000 euros par an sur les deux dernières années avant la liquidation.
Pour ouvrir des droits à indemnisation, il faudra avoir travaillé au moins six mois (130 jours ou 910 heures) sur les 24 derniers mois (période de référence). Aujourd’hui cette condition est de quatre mois sur les 28 derniers, sauf pour les plus de 53 ans où la période de référence restera de 36 mois.
En conséquence, la durée minimale d’indemnisation passe aussi de quatre à six mois. La durée maximale reste de deux ans pour les moins de 53 ans, deux ans et demi pour les 53-55 ans, trois ans pour les plus de 55 ans.
Le seuil permettant un rechargement des droits, lorsqu’on travaille pendant sa période de chômage, est fortement durci. Jusqu’à présent, si un demandeur d’emploi travaillait au minimum un mois (ou 150 heures), il voyait sa durée d’indemnisation prolongée d’autant. Dorénavant, il lui faudra aussi au moins six mois pour en bénéficier.
Pour les salariés ayant un revenu du travail supérieur à 4 500 euros brut par mois verront leur indemnisation réduite de 30% à partir du 7e mois, avec un plancher à 2 261 euros net.
Les premiers touchés, qui seront des allocataires ayant perdu leur emploi après le 1er novembre, le seront concrètement à partir de juin 2020. À noter que les salariés âgés de 57 ans ou plus ne seront pas concernés par la mesure. Le plafond de l’indemnisation maximale restera de 6 615 euros net.
Hausse des tarifs réglementés du gaz
Les tarifs réglementés de vente du gaz, appliqués par Engie à des millions de foyers français, vont augmenter de 3% dès ce vendredi 1er novembre.
Selon la commission de régulation de l’énergie (CRE) « Cette augmentation est de 0,8% pour les clients qui utilisent le gaz pour la cuisson, de 1,8% pour ceux qui ont un double usage, cuisson et eau chaude, et de 3,2% pour les foyers qui se chauffent au gaz », elle rappelle que « depuis le 1er janvier 2019, ces tarifs ont baissé en tout de 11,5% et de 10,7% depuis 2015 ».
Augmentation du prix du paquet de cigarettes
Ce 1er novembre, le prix du paquet de cigarettes augmentera d’environ 50 centimes, du fait d’une hausse des taxes prévue par le gouvernement qui vise un paquet à 10 euros fin 2020 afin de réduire la consommation de tabac en France. Neuvième augmentation du paquet de cigarettes depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron.
Coup de pouce à l’allocation aux adultes handicapés (AAH)
L’AAH est revalorisée de 4,6%. Elle passe de 860 à 900 euros par mois pour une personne seule. Cette allocation est versée sous conditions de ressources aux personnes handicapées de plus de 20 ans et n’ayant pas encore l’âge de la retraite.
Toutefois, ce coup de pouce ne va pas profiter complètement à tous. Le secrétariat d’État chargé des personnes handicapées a reconnu en octobre que quelque 67 500 personnes handicapées en couple, sur 1,2 million de bénéficiaires, ne profiteront pas de cette revalorisation car les revenus de leur conjoint sont pris en compte dans le calcul de leurs droits. Leur allocation restera stable.
Mise en place d’une complémentaire santé unique
La complémentaire santé solidaire fusionne la couverture maladie universelle (CMU)- et l’Aide au paiement d’une Complémentaire Santé (ACS) Pour les assurés de l’actuelle couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) : la future « complémentaire santé solidaire (CSS) » restera gratuite pour les personnes gagnant moins de 745 euros par mois avec le même niveau de remboursement.
La CSS permettra aux bénéficiaires de ne pas payer les dépenses de santé chez le médecin, dentiste, kinésithérapeute, infirmier, pharmacien ou à l’hôpital, la plupart des lunettes et des prothèses dentaires et auditives, ainsi que les dépassements chez les médecins.
En revanche, les personnes gagnant entre 745 et 1 007 euros par mois devront payer une participation en fonction de leur âge : moins de 29 ans : 8 euros/mois, 30 à 49 ans : 14 euros/mois, 50 à 59 ans : 21 euros/mois, 60 à 69 ans : 25 euros/mois et 70 ans et plus : 30 euros/mois.
Menu végétarien dans les cantines
Dès ce vendredi, de la maternelle au lycée, tous les restaurants scolaires devront proposer au moins un menu végétarien par semaine. Ce menu pourra comporter des œufs ou des produits laitiers mais il sera obligatoirement sans viande, ni poisson, crustacés et fruits de mer.
Conformément à la loi EGalim, cette expérimentation durera deux ans, et l’évaluation finale permettra de l’adapter si nécessaire et de l’étendre éventuellement à d’autres segments de la restauration collective (médico-social…).
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