L’ancienne star de la NBA Enes Kanter Freedom s’élève contre la tyrannie du régime communiste chinois et les innombrables intérêts commerciaux américains qui lui servent de couverture.
« J’affirme que ce régime doit disparaître parce qu’il viole un grand nombre de droits de l’homme », explique Enes Kanter Freedom lors d’une longue interview avec Jan Jekielek pour l’émission American Thought Leaders, qui sera diffusée le 27 décembre.
« Il n’y a pas de liberté de parole, de religion, d’expression, de mouvement ou de protestation [en Chine communiste]. »
Le joueur a récemment lancé la Enes Kanter Freedom Foundation, une organisation à but non lucratif qui se consacre à la lutte pour les droits de l’homme dans les pays aux régimes tyranniques, dont la Chine. Il était important pour lui, explique‑t‑il, de choisir un support non gouvernemental pour son plaidoyer, car il considère que la question des droits de l’homme est universelle.
« Les droits de l’homme peuvent relier la droite et la gauche. Je l’espère. »
« Il est important que tous les Américains comprennent les tragédies qui se jouent sous les régimes autoritaires tels que le Parti communiste chinois (PCC), qui règne sur la Chine en tant qu’État à parti unique. »
« Aider ces gens »
Enes K. Freedom se souvient de la première fois quand il a découvert la gravité des crimes commis par le PCC à l’encontre des minorités musulmanes vivant dans la province du Xinjiang, ce que les États‑Unis ont reconnu comme un génocide.
Après avoir rencontré une famille chinoise, Freedom a sollicité un entretien avec une survivante réfugiée aux États‑Unis.
« Nous nous sommes assis et nous avons eu une conversation d’une heure. Elle m’a parlé des méthodes de torture, des viols collectifs, des prélèvements d’organes, des stérilisations et avortements forcés. »
Freedom s’est senti confus en entendant le témoignage de cette femme sur la torture et le viol, d’autant plus embarrassé lorsqu’elle lui a dit ne pas vouloir de son aide.
« À la fin de notre conversation d’une heure, je lui ai demandé : ‘OK, comment puis‑je vous aider ?’ Elle m’a répondu : ‘Je vais bien. Je n’ai pas besoin de votre aide. Je ne veux pas que vous m’aidiez.’ »
« Je vais très bien. Je vis aux États‑Unis. Je peux aller où je veux. Je peux dire ce que je veux. Je peux manger ce que je veux. Ne m’aidez pas. Aidez les personnes emprisonnées dans ces camps de concentration. »
À la suite de cette conversation, Freedom a commencé à tirer la sonnette d’alarme sur les atrocités commises par le PCC au Xinjiang, à Hong Kong, au Tibet et ailleurs.
Inspiré par les joueurs qui portent des messages politiques sur leurs maillots pour soutenir d’autres mouvements de défense des droits de l’homme, Freedom a eu l’idée de porter, lors des matchs qu’il disputait, des chaussures arborant des appels à l’action sur les nombreuses violations des droits de l’homme commises par le PCC.
Pour son premier match avec ces chaussures, Freedom a choisi une paire de baskets portant l’inscription « Free Tibet ».
Deux membres du personnel des Boston Celtics, l’équipe pour laquelle il jouait alors, l’ont approché avant le début du match pour lui dire : « Enlevez cette paire de baskets si vous voulez jouer. »
« Ce fut un moment parfait pour moi. Je me préparais à passer mon test de citoyenneté », explique Freedom, d’origine turque. « Alors je me suis dit, ok, il y a 27 amendements. Mon premier amendement est la liberté d’expression. »
Freedom leur a répondu : « Je n’enlèverai pas ces chaussures, quitte à être sanctionné. Je ne les enlèverai pas. Ils m’ont rétorqué : ‘Nous ne parlons pas de sanction, mais de renvoi.’ »
Freedom a refusé. Il a été mis sur le banc et, pour la première fois de la saison, n’a pas joué une seule minute.
Il a regardé son téléphone pendant la mi‑temps pour y trouver un message de son manager. D’après ce message, le PCC a interdit la retransmission de tous les matchs des Celtics en Chine.
« Voilà qui illustre bien le fonctionnement de ce régime, la censure qu’il exerce, et la peur qu’il suscite. »
« La plus grande dictature du monde peut contrôler une organisation 100% américaine et faire pression sur elle pour qu’elle licencie un citoyen américain. »
Le contrat de Freedom a été rompu en février. Depuis, c’est un joueur libre sans agent. Il n’annoncera pas sa retraite, car il veut faire connaître la vérité : il ne joue plus, la ligue a cédé à la pression exercée par le régime communiste chinois.
Le PCC « essaie d’envahir les États‑Unis »
En dépit du fait que la NBA a coulé sa carrière sous la pression du PCC, Freedom estime que la répression transnationale est un problème bien plus grave, qui touche d’innombrables institutions aux États‑Unis.
« La NBA n’est pas la seule. Regardez Hollywood, les Big Tech. Regardez les universités. Regardez Wall Street. Regardez le Congrès et les assemblées locales. »
« Ils essaient plus ou moins d’envahir les États‑Unis de l’intérieur parce qu’ils savent qu’ils ne sont pas assez forts pour envahir les États‑Unis de l’extérieur. »
Des centaines d’athlètes, d’entraîneurs, d’équipes et d’autres célébrités ont défendu avec ardeur le mouvement Black Lives Matter et la guerre en Ukraine. Ils n’avaient rien à perdre.
Mais lorsque le PCC met en danger leurs finances, ils chantent une toute autre chanson.
« Combien de ces entreprises, organisations, PDG et personnes se tiendront aux côtés de Taïwan ? »
« Les entraîneurs des Boston Celtics se sont rendus à un match avec le pin’s [drapeau] ukrainien sur la poitrine. Si la Chine attaquait un jour Taïwan, iriez‑vous là‑bas avec un drapeau taïwanais sur la poitrine ? Zéro pour cent de chance. Aucune chance. Voilà toute l’hypocrisie. C’est la seule chose qui me tue. Ils s’en foutent vraiment, je vous le promets. »
Foi et liberté
« Je suis musulman, j’ai des amis et des collègues juifs et chrétiens. Je pense que la liberté de pratiquer sa religion sans crainte de représailles est essentielle à toute société libre. Je mets ma foi au centre de mes efforts pour aider les opprimés. »
« Ma foi me demande d’être une bonne personne. Je crois que ce programme est un cadeau de Dieu. Ma foi joue donc un rôle très important parce qu’elle me pousse à me tenir aux côtés des personnes innocentes, à être leur voix, à aider mon voisin, à aider les autres, à aider les personnes qui ne peuvent pas se défendre. »
« Les États‑Unis ne sont pas parfaits. Aucun pays n’est parfait. Vous pouvez toujours y trouver un problème quelconque, mais nous sommes vraiment bénis et chanceux de vivre dans un pays pareil. »
Interrogé sur son nouveau nom de famille « Freedom » choisit au moment d’obtenir sa citoyenneté américaine, il répond : « Je veux que les personnes des pays défavorisés puissent prononcer mon nom et réfléchir à sa signification. »
« Après l’air, l’eau et la nourriture, je pense que la liberté est le bien le plus précieux dont puisse rêver un être humain. »
« Désormais, chaque fois que je marche dans la rue, les gens crient derrière moi pour me dire ‘Freedom’. C’est tellement magnifique. »
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