« On a écrit l’histoire », savoure le capitaine Frédéric Villeroux

Par Epoch Times avec AFP
8 septembre 2024 11:08 Mis à jour: 8 septembre 2024 11:17

L’équipe de France de cécifoot est devenue championne paralympique pour la première fois de son histoire en dominant l’Argentine aux tirs au but (1-1, 3-2 t.a.b.) samedi soir au pied de la tour Eiffel.

Les Français réussissent l’exploit de devenir le premier pays autre que le Brésil à remporter la compétition, la Seleçao ayant gagné toutes les éditions depuis l’entrée de la discipline aux Jeux paralympiques en 2004 à Athènes.

« On a écrit l’histoire », a affirmé le capitaine de l’équipe de France de cécifoot Frédéric Villeroux après la victoire l’équipe de France samedi soir, au terme d’un match impressionnant de sa part.

QUESTION: Vous marquez le seul but français du match et le tir au but victorieux, que ressentez-vous ?

Frédéric Villeroux : « Après mon but, je pensais qu’on allait prendre le dessus mais ils nous ont montré qu’en dix secondes, on peut marquer un but au cécifoot. Les pénalties, ce n’est pas une chose que j’aime faire, pourtant on le travaille un peu, mais je suis plus à l’aise balle au pied et en conduite. J’avais le choix entre un coup de pied ou un pointu, j’ai décidé de partir sur une valeur un peu plus sûre sans être serein. Le coach m’avait dit ‘Tu es capitaine, tu tires le troisième pénalty’, j’avais dit ‘Non, je ne veux pas!’ mais quand on est capitaine, il faut savoir prendre ses responsabilités. J’y suis allé à contre-coeur et a on marqué! »

Battre l’Argentine victorieuse de l’équipe de France valide en finale du Mondial-2022 a une saveur particulière ?

« Les Argentins sont champions du monde, ils ont battu l’équipe valide, il y avait une revanche à prendre, on l’a fait. On a gagné, j’aurais préféré sur le terrain, ça aurait été plus joli en marquant des buts. Mais on marque nos trois pénalties, c’est génial. »

À quel point la ferveur du public vous a-t-elle porté durant ce tournoi ?

« On en parlait dans les vestiaires, s’il n’y avait pas eu ce public, on n’aurait pas du tout eu ces résultats, on ne serait même pas sorti des poules. Les autres pays sont professionnels, nous on est amateur, il faut en tenir compte. On a fait un exploit, c’est génial. On a écrit l’histoire. Maintenant il faut communiquer, en 2012 on n’avait pas communiqué sur notre médaille d’argent, on n’a pas su développer ce sport. J’espère que maintenant on le développera comme il le mérite. Il faut que cette médaille d’or serve à ce sport et aux déficients visuels.Je commence à ressentir que le cécifoot est mis en lumière grâce au média, mais il ne faut pas nous attendre qu’aux Jeux paralympiques, il faut venir nous voir au championnat de France, en coupe de France. »

Vous avez 41 ans et êtes le meilleur joueur du tournoi, vous projetez-vous jusqu’à Los Angeles en 2028 ? 

« En tant que joueur, mon corps me dit stop, il y a des moments où il faut être lucide, s’arrêter sur une médaille d’or c’est magnifique. Los Angeles c’est loin, le corps dira stop, mais peut-être que j’irai jusqu’à l’Euro en France (en 2026, NDLR). »

Propos recueillis en zone mixte.

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