Centrafrique: le chef de l’ONU recommande une augmentation de près de 3.700 Casques bleus

Par Epoch Times avec AFP
17 février 2021 06:45 Mis à jour: 17 février 2021 06:46

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, recommande d’augmenter la mission de paix Minusca en Centrafrique de près de 3.700 Casques bleus, dans un rapport remis au Conseil de sécurité et obtenu mardi par l’AFP.

« Je recommande une augmentation de 2.750 militaire et de 940 policiers », indique dans ce document le chef de l’ONU. Ce qui porterait le total autorisé pour cette mission à 14.400 militaires et 3.020 policiers, précise-t-il.

Ce renforcement devrait être « échelonné et fondé sur un examen régulier de l’évolution du contexte politique et sécuritaire », ajoute Antonio Guterres.

Déploiement temporaire de deux mois en Centrafrique

La mission Minusca est l’une des plus importantes opérations de paix menées par l’ONU dans le monde, avec un budget annuel approchant le milliard de dollars.

En décembre, dans la perspective de l’élection présidentielle tenue en fin de mois, le Conseil de sécurité avait autorisé un déploiement temporaire de deux mois en Centrafrique de quelque 350 Casques bleus (essentiellement des Rwandais) et de deux hélicoptères armés prélevés sur la mission onusienne menée au Soudan du Sud. La semaine dernière, le Conseil a autorisé un renouvellement pour deux nouveaux mois, jusqu’au 10 avril, de ce renfort.

La Centrafrique à un moment critique

Au titre d’accords bilatéraux avec le gouvernement centrafricain, des militaires russes et rwandais avaient aussi été envoyés en Centrafrique fin 2020. Ces déploiements « ont aidé à faire face à la situation sécuritaire difficile », admet dans son rapport Antonio Guterres, dans une rare marque de reconnaissance à l’égard des membres du groupe de sécurité privé russe Wagner, souvent décrié pour ses interventions.

« La Centrafrique se trouve à un moment critique qui déterminera si la paix et la stabilité seront rétablies et renforcées », indique le chef de l’ONU dans le document, en justifiant la nécessité d’un renfort permanent de la Minusca.

La prochaine réunion du Conseil de sécurité sur la Centrafrique, qui devrait en débattre, est prévue le 24 février.

Améliorer les opérations de reconnaissance et de renseignement

Les objectifs d’un renforcement militaire de la Minusca « seraient de contrôler et d’inverser l’instabilité actuelle tout en encourageant le respect de l’Accord politique » de paix, explique Antonio Guterres.

« A court et moyen terme, les renforts incluraient un bataillon pour sécuriser la route d’approvisionnement principale » vers Bangui, des unités de réaction rapide et des spécialistes en imagerie, précise-t-il. « A plus long terme, ils incluraient des moyens aériens pour le ciblage air-sol et des drones pour améliorer les opérations et la capacité de reconnaissance et de renseignement », fait-il valoir.

Le renfort policier, quant à lui, « aiderait la Minusca à maintenir l’ordre et faire respecter la loi », indique-t-il.

Mi-décembre, 6 des 14 groupes armés qui occupaient deux tiers de la Centrafrique depuis le début de la guerre civile en 2013, ont lancé une offensive contre le régime du président Faustin Archange Touadéra, réélu fin décembre.

 

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