Cinq cercueils au pied de la Tour Eiffel : les suspects présentés à un juge d’instruction

Par Epoch Times avec AFP
3 juin 2024 08:50 Mis à jour: 3 juin 2024 10:46

Les trois personnes soupçonnées d’avoir déposés cinq cercueils samedi au pied de la tour Eiffel ont été déférées au palais de justice dimanche soir en vue d’une ouverture d’information judiciaire lundi, a indiqué le parquet de Paris lundi.

Les trois suspects, nés en Bulgarie, en Allemagne et en Ukraine, étaient en garde à vue pour violence avec préméditation, avait indiqué le parquet.

Vers 9h00 samedi sur le quai Branly, ces trois personnes ont déposé « cinq cercueils de taille réelle recouverts d’un drapeau français, avec mention ‘soldats français de l’Ukraine’ », avait indiqué une source proche du dossier à l’AFP. Les cercueils « contenaient du plâtre », avait-elle ajouté.

Le chauffeur de la camionnette utilisée pour transporter les cercueils a ensuite été « interpellé aux abords » de la tour Eiffel, selon cette source. Le conducteur a déclaré aux policiers qu’il avait « été payé 40 euros pour déposer les individus et la cargaison », avait précisé une source policière. Il serait arrivé de Bulgarie la nuit précédente.

Deux autres personnes ont ensuite été interpellées vers 16h00 à la gare routière de Bercy, alors qu’elles s’apprêtaient à « prendre un bus pour Berlin », avaient ajouté ces sources.

Les interpellés sont de nationalités bulgare, ukrainienne et allemande, a détaillé la source proche du dossier, précisant qu’une enquête était « en cours pour déterminer une éventuelle ingérence étrangère ». Les investigations sont confiées à la sûreté territoriale de Paris.

Des soupçons d’ingérence étrangère

Cet incident fait écho à deux récentes affaires où existent les mêmes soupçons de manipulation étrangère. Dans la nuit du 13 au 14 mai, des mains rouges avaient été taguées sur le mémorial de la Shoah à Paris et les policiers soupçonnent trois personnes ayant fui à l’étranger.

En octobre, après le début de la guerre Israël-Hamas, des étoiles de David avaient été taguées sur plusieurs façades d’immeubles en région parisienne. Les faits, pour lesquels un couple de Moldaves a été interpellé, ont été imputés par les autorités françaises aux services de sécurité russes (FSB).

Dans les deux cas, ce sont « des commanditaires payés pour déstabiliser et appuyer sur les clivages de la société française », a estimé mi-mai le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné.

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