L’évocation par Emmanuel Macron de plans de repli de la cérémonie d’ouverture des JO, en particulier au Stade de France, ouvre de nombreuses questions même si comme l’a rappelé le patron des JO Tony Estanguet, le défilé sur la Seine demeure « très probable ».
« On travaille sur un plan A et dans le plan A il y a aussi toute la confiance que l’on a dans le professionnalisme des équipes qui travaillent sur la sécurité », a expliqué mardi à l’AFP la maire PS Anne Hidalgo, depuis Olympie après la cérémonie d’allumage de la flamme, grande partisane depuis le début d’une cérémonie populaire le long de la Seine.
Plusieurs sources proches du dossier ont indiqué à l’AFP que la préfecture de police de Paris ne planchait pas sur un éventuel repli au Stade de France. Le Trocadéro, mentionné aussi par le président de la République, où les chefs d’Etat du monde entier doivent se retrouver à l’issue du show et du défilé des délégations sur la Seine, a déjà été évoqué en coulisses par plusieurs sources à l’AFP.
Cela « semble impossible de déplacer une cérémonie comme ça vu l’échéance », avait assuré il y a peu un haut fonctionnaire sous couvert d’anonymat.
Prochaine étape de communication côté ministère de l’Intérieur : des précisions sur les conditions de sécurité le long de la Seine pour les sept jours avant la cérémonie d’ouverture et les modalités d’accès près du fleuve via des QR code pour les riverains, commerçant et passants.
Cela fait des mois que l’exécutif répète que le Stade de France, qui abritera les cérémonies de clôture des Jeux olympiques et paralympiques, ne pourrait pas être un plan de repli. Auditionné le 17 janvier par le Sénat, le délégué interministériel aux JO Michel Cadot avait clairement exclu le scénario d’une cérémonie au Stade de France.
En effet, dès le mercredi 24 juillet se déroulent des épreuves de rugby à sept, certaines compétitions commencent en effet avant l’ouverture officielle le vendredi 26 juillet, rendant impossible un spectacle.
Une cérémonie uniquement protocolaire
D’après une source du dossier, dans le cas ou la cérémonie se tiendrait finalement au Stade de France, il s’agirait en réalité d’une cérémonie uniquement protocolaire, sans la dimension artistique, pour prononcer officiellement l’ouverture des JO.
En cas de repli, y aura-t-il du public ?
Le Stade de France fait 65.000 places en configuration cérémonie. Actuellement, environ 100.000 places payantes ont été vendues pour voir la cérémonie d’ouverture depuis les quais bas de la Seine. Qui dédommagerait les spectateurs? Quelles conséquences financières pour le comité d’organisation ? Que prennent en charge les assurances ?
« S’il y avait du public on ne pourrait pas faire ça du jour au lendemain, » confie une source proche du dossier. En revanche le scénario d’une cérémonie squelettique sans public « ne serait pas complexe à monter », assure une source sécuritaire.
L’État, le CIO et les organisateurs tiennent beaucoup à cette cérémonie inédite hors stade, destinée à dépoussiérer les traditionnelles grands-messes olympiques, et qui projettera six kilomètres de cartes postales de Paris sur les TV du monde entier.
Une grande déconvenue
Si elle devait ne pas avoir lieu, ce serait une grande déconvenue pour tous les acteurs.
« Les grandes idées sont toujours ambitieuses, et ne sont pas faciles à réaliser. Paris a fait beaucoup pour pousser les limites mais quand ils ont amené l’idée de la cérémonie sur la Seine, le monde n’était pas dans le même état politiquement », a expliqué à l’AFP Michael Payne, ex-responsable marketing du CIO. « Ce ne serait pas la première fois qu’il y a un changement de dernière minute pour une cérémonie », observe-t-il aussi.
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