Dirigeants israéliens, australiens et néo-zélandais ont marqué mardi le centenaire d’une charge de cavalerie connue sous le nom de « bataille de Beer-Sheva », un tournant de la Grande guerre qui a précipité la chute de l’empire Ottoman au Proche-Orient, et préfiguré la naissance de l’État d’Israël.
« Il y a exactement 100 ans, les valeureux soldats du corps d’armée australien et néo-zélandais (Anzac) ont libéré Beer-Sheva pour les fils et les filles d’Abraham, et (…) permis au peuple juif de faire son retour dans l’Histoire », a proclamé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en présence de son homologue australien Malcolm Turnbull et de la gouverneure générale de Nouvelle-Zélande, Patricia Reddy.
« Israël rend hommage au sacrifice de ces valeureux soldats. Nous ne les oublierons jamais », a-t-il ajouté.
Cette bataille, qui a contribué à mettre fin à la domination ottomane dans la région, « est devenue partie intégrante de notre histoire, de notre conscience collective », a pour sa part déclaré l’Australien Malcolm Turnbull.
Cette victoire, et l’avancée des troupes britanniques en Palestine, « n’a pas créé l’État d’Israël mais a rendu son existence possible ». Dans le cas contraire, « la Déclaration Balfour n’aurait été que des mots creux », a-t-il relevé.
Ce texte, dont le centenaire sera célébré jeudi, porte le nom du ministre britannique des Affaires étrangères, Arthur Balfour. Le 2 novembre 1917, celui-ci avait indiqué que Londres considérait « favorablement l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif ».
La charge de Beer-Sheva a « bouleversé la donne politique de cette région », a abondé la dirigeante néo-zélandaise, Pasty Reddy.
Selon les organisateurs, quelque 3.000 touristes australiens et néo-zélandais ont assisté aux cérémonies de Beer-Sheva, capitale du désert du Néguev (sud) d’ordinaire calme mais soudainement agitée par la présence de hauts responsables, forces de sécurité et médias internationaux.
Plus d’un millier de jeunes ont aussi participé aux cérémonies tout au long du passage de la centaine de cavaliers australiens en tenue d’époque.
Une reconstitution de la bataille devait avoir lieu dans l’après-midi, des initiatives saluées par Hedva Chadad, une résidente de Beer-Sheva.
« C’est vraiment très bien ce qu’ils font », a-t-elle dit à l’AFP, expliquant assister aux cérémonies avec deux de ses petits-enfants.
Tim Moore, un fermier néo-zélandais de 65 ans, est lui venu avec une photo de son grand-père soldat prenant le train à Amman avant de rejoindre le front. « C’est un moment vraiment très spécial », a-t-il souligné.
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