Cerveau et alcool

21 juin 2016 17:24 Mis à jour: 15 août 2016 06:43

L’intoxication alcoolique est facile à ressentir. Cependant, tous les effets de l’alcool ne sont pas forcément visibles. En dépit du fait que le poids du cerveau représente environ 2,5% de notre poids, 40% d’alcool présent dans le corps y est concentré.

La consommation d’alcool inhibe l’activité du cerveau et des neurotransmetteurs GABA. Cela conduit à la relaxation des muscles et de l’esprit, ou rend euphorique. En termes simples, c’est une intoxication.

L’utilisation fréquente d’alcool diminue l’action sur les neurotransmetteurs GABA et la sérotonine. Pour avoir le même effet, il faut augmenter la dose d’alcool, d’où une dépendance. Les effets de l’alcool sur les systèmes de neurotransmetteurs peuvent être accompagnés d’une « gueule de bois » ou syndrome d’abstinence.

L’intoxication alcoolique du cerveau ressemble à un film catastrophe, quand tout commence à se désagréger. Bien que généralement dans les films tout finit bien, dans le cas de l’alcool, c’est rarement le cas.

Selon des études, il faut en moyenne deux semaines pour neutraliser l’alcool dans le corps.

Les gens consomment de l’alcool depuis des millénaires, nous sommes donc accoutumés à sa présence lors des fêtes. Les médecins ne considèrent pas nocif le fait d’en consommer un peu. Mais comment ?

L’effet toxique de l’alcool est irréversible

L’alcool provoque des dommages irrévocables au cerveau. Scientifiquement parlant, l’alcool et l’acétaldéhyde (substance produite par métabolisme pour éliminer l’alcool) ont des effets neurotoxiques irréversibles. Il y a une augmentation de l’activité du système de glutamate (excitotoxicité), du stress oxydatif ainsi qu’une apoptose des neurones (suicide des cellules), ces derniers sont rapidement détruits.

L’alcool réduit le facteur de croissance qui contrôle le développement, la maturation et la survie des neurones ainsi que la formation de synapses (système qui met en réseau les neurones).

Selon des études, il faut en moyenne deux semaines pour neutraliser l’alcool dans le corps.

Par conséquent, même si on consomme de l’alcool que deux fois par mois, il sera toujours présent dans le cerveau. Après avoir reçu des doses modérées (25-40 g d’alcool absolu), il faut 12 à 20 jours pour restaurer les fonctions cérébrales supérieures.

En outre, l’état du cerveau est étroitement dépendant du foie et de sa fonction de désintoxication. Après tout, certaines neurotoxines peuvent pénétrer dans le cerveau. Avec une cirrhose alcoolique du foie, le cerveau n’est plus nettoyé par le sang.

Des neurotoxiques tels que l’ammoniac, le plomb et le manganèse provoquent une encéphalopathie hépatique. Cela engendre des troubles du sommeil, de l’anxiété, de la dépression, des troubles cognitifs, à savoir la démence.

Il suffit d’une bière et demie pour produire une coagulation des globules rouges qui vont boucher les capillaires minuscules du cerveau. Résultat, une diminution de l’oxygénation du cerveau. Lorsque la privation d’oxygène dure 3-7 minutes, les cellules du cerveau meurent. Deux semaines plus tard, elles sont éliminées dans l’urine. Voilà pourquoi le cerveau d’un alcoolique ressemble à une mosaïque.

Selon les résultats d’une étude de dix ans menée au Japon, on a constaté que la consommation d’alcool est une cause majeure d’AVC chez 70% des personnes qui développent un AVC avant l’âge de 50 ans.

De plus, les capacités d’analyser, de synthétiser, d’organiser diminuent. Après des décennies de consommation d’alcool, l’atrophie du cerveau atteint de telles proportions que le nombre de neurones peut être réduit de plus de 20%.

 

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