Au Croisic (Loire-Atlantique), ce couple de boulangers a fermé boutique mais n’a pas stoppé son activité: ils assurent des remplacements en se déplaçant avec leur camping-car.
Face à la pénurie de main-d’œuvre, Stanislas et Valérie Levilly, boulangers au Croisic, ont su faire preuve d’adaptabilité et d’innovation: le couple a renoncé à sa boutique, mais pas à son activité.
La difficulté à recruter des saisonniers les a conduits à prendre cette décision en 2020: s’ils n’ont plus de commerce, Stanislas et Valérie Levilly ont décidé de se reconvertir en boulangers itinérants.
À 55 ans et avec plus de 30 ans d’expérience professionnelle, le couple a choisi, tout en habitant le Croisic, de venir en aide aux collègues en se déplaçant et en dormant dans leur camping-car.
« Le camping-car était une idée pour faire un break, mais l’idée de travailler en nous servant de ce véhicule pour nos déplacements, tout en continuant ce que nous aimons faire, est venue naturellement », explique le couple sur Actu.fr
Chacun a son rôle défini: elle est à la caisse, tandis que lui s’active en cuisine. Le couple se déplace dans le Grand Ouest, assurant des remplacements de collègues. La première fois, c’était à Argentan, dans l’Orne, chez des connaissances, en septembre 2020. Ils les ont remplacés le temps d’un congé paternité, puis pour des arrêts-maladies et des congés de salariés.
« Découvrir de nouveaux endroits et personnes »
Depuis, le couple poursuit ses déplacements. Cette nouvelle vie a l’avantage de leur permettre « de continuer notre métier, de découvrir de nouveaux endroits et personnes », souligne Stanislas.
Et même s’ils préfèrent se déplacer à deux, il arrive que l’un d’entre eux parte seul en fonction de la demande.
Le camping-car constitue un argument de choix car il réduit les coûts et évite le souci de chercher un logement dans des zones touristiques limitées en locations saisonnières.
Face à l’augmentation des tarifs de carburants, le couple a décidé de sélectionner uniquement des remplacements d’au moins quinze jours, plus rentables.
« Nous avons fait 30 000 km en deux ans… Maintenant, avec la hausse du prix du carburant, nous partirons pour 15 jours minimum, mais jamais plus de deux mois. Nous avons encore une fille au lycée. Plus tard, nous aimerions faire une saison à la montagne », confie Valérie Levilly à Actu.fr
Avec le camping-car, le couple pourra donc allier l’utile à l’agréable: découvrir de nouvelles régions tout en travaillant.
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